Cheval

Le cheval est un grand mammifère domestique ongulé de la famille des équidés.



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Mammifère (nom vernaculaire) - Cheval - Élevage équin - Propulsion - Locomotion

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Définitions :

  • Grand mammifère herbivore domestiqué par l'homme surtout pour servir de monture et de bête de trait ou de somme.... (source : fr.wiktionary)

Le cheval (Equus caballus) est un grand mammifère domestique ongulé de la famille des équidés.

Domestiqué il y a 5 500 ans, il est utilisé actuellement dans l'agriculture, pour le transport, les loisirs comme l'équitation, les compétitions sportives, et comme source de nourriture (hippophagie). Les chevaux ont servi comme animal de guerre et de transport, donnant la possibilité ainsi l'essor du commerce et l'apparition de civilisations sur de grandes étendues[1] Reconnu comme «la plus noble conquête de l'homme», le cheval, de l'ensemble des animaux, est celui qui, selon certains auteurs, a probablement le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité[2].

Étymologie et appellation
Cheval à robe pie

Cheval est un terme générique qui sert à désigner en premier lieu l'espèce domestique de Equus caballus, ce qui inclut les races devenues harets comme les mustangs. Les véritables chevaux sauvages, ne pouvant d'ailleurs pas être domestiqués, appartiennent à plusieurs autres espèces.

Le terme cheval dérive du latin caballus et sert à désigner un «mauvais cheval», puis un hongre et , populairement «cheval de travail»[3]. L'étymologie est incertaine mais une influence du gaulois est envisageable. Les principaux dérivés du mot cheval sont chevalier, chevalière, chevalerie, chevaleresque, chevalin, chevaucher, chevalet, cavale, cavaler, cavalier, cavalerie et cavalcade. Le terme au singulier se prononce /S@val/ et le pluriel chevaux se prononce /S@vo/.

D'autres termes savants liés au cheval sont empruntés au grec ancien (ἵππος, [híppos], de la racine indo-européenne *ékwos), d'où l'adjectif hippique ou le terme hippodrome. Cette racine grecque se retrouve aussi dans Philippe («qui aime les chevaux»), Hippolyte («qui délie les chevaux»), hippocampe («cheval cambré»), hippopotame («cheval du fleuve»). Une boucherie chevaline est aussi nommée boucherie hippophagique. Le latin equus est lui aussi issu de cette racine indo-européenne et est à l'origine des termes comme équidés, équitation et les adjectifs équestre et équine. L'ordre équestre était une classe sociale de la Rome antique descendant des combattants à cheval (les plus riches) des premiers siècles de Rome.

L'ancien français appelle la jument cavale.

Termes généraux

Caractéristique Appellation
terme générique d'usage courant cheval
adulte femelle reproductrice poulinière
adulte femelle non reproductrice jument
adulte mâle reproducteur étalon
adulte mâle non castré et non reproducteur entier
mâle castré hongre
jeune (terme générique) poulain
jeune femelle pouliche
jeune mâle poulain
poulain né l'année d'avant yearling
poulain né dans l'année en cours foal
cheval de petite taille[4][5] poney

Termes spécifiques

Caractère sigillaire

De nombreux termes familiers, péjoratifs ou anciens désignent aussi le cheval. Parmi les termes péjoratifs figurent surtout «bidet», «bourrin», «canasson», «carne», «rosse» et «haridelle». Le mot «canasson» est fréquemment aussi utilisé sans connotation négative pour désigner un cheval sans particularités. Dans les termes anciens se trouvent le mot «palefroi», qui sert à désigner une monture pour un messager, et enfin le mot «destrier» qui appelle une monture de guerre.

Chez les Amérindiens, le cheval est quelquefois désigné sous le terme de «grand chien»[6].

En caractère sigillaire, la partie supérieure montre un œil et la crinière du cheval et la partie inférieure, ses pattes et sa queue.

Histoire évolutive

Icône de détail Articles détaillés : Histoire des équidés et Domestication du cheval.

L'histoire récente des équidés est mal connue. Nous ne savons pas surtout lorsque a eu lieu la spéciation entre les ânes, les chevaux sauvages (Equus ferrus ), les zèbres et le cheval domestique (Equus caballus). Nous ne savons pas si l'espèce cheval domestique résulte d'une sélection opérée par l'homme ou si elle est le fruit de la sélection naturelle. L'espèce ne semble exister telle quelle que depuis quelques milliers d'années, ce qui plaide en faveur de la première hypothèse.

Les races

Les racines équines sont nombreuses et variées. Cette grande diversité a comme origine la sélection et les croisements opérés par l'homme sur le cheval domestique, mais également la grande capacité d'adaptation de cet équidé face à son environnement.

Au contraire de d'autres animaux pour lesquels l'entraînement et/ou l'expérience donnent un atout à la survie (comme l'homme), les atouts du cheval dépendent en particulier de son capital génétique morphologique. Aussi l'homme a depuis longtemps pratiqué un élevage sélectif en ce sens, bien avant de connaître les lois de l'hérédité. Il semble que les premiers hommes ayant réalisé des listes d'ancêtres soient les arabes. Actuellement, les données généalogiques sont inscrites sur des Herd-books. Ces informations sont reprises par de vastes bases de données spécialisées comme Genequs qui comptait en 2007 plus de 210.000 chevaux toutes races confondues et qui remonte pour les plus anciennes inscriptions à 1764. Le SIRE est la base de données du Ministère de l'Agriculture et des Haras nationaux français.

La tendance actuelle est à la baisse de la diversité. Les activités humaines liées à l'usage du cheval se réduisant au sport et au tourisme, l'ensemble des races n'étant pas spécialisées dans ces types d'activité sont menacées. C'est le cas surtout de l'ensemble des races de chevaux de trait.

Le marronnage

Icône de détail Article détaillé : marronnage.

Si certaines races de chevaux sont totalement inféodées à l'homme, par exemple en ne pouvant plus mettre bas seules, d'autres par contre peuvent retourner à l'état sauvage et former des troupeaux. C'est le cas des mustangs aux États-Unis et des brumbies en Australie. Les brumbies sont reconnus comme invasifs et provoquent des dégâts importants sur la flore et les sols[7]. Seul le cheval de Przewalski est resté complètement sauvage[8].

Hippologie

Icône de détail Article détaillé : Hippologie.

Du grec ἱππος (cheval) et λόγος (discours), l'hippologie étudie le cheval dans sa globalité[9]. Cette étude comprend l'organisation et l'anatomie du cheval mais aussi son comportement et son entretien.


Description

Icône de détail Article détaillé : Hippologie.

Un cheval de selle adulte pèse en moyenne 500 kg, les plus lourds des chevaux de trait[10] peuvent atteindre 1 200 kg. Un cheval vit en moyenne 20 à 30 ans. Les poneys et les chevaux dits «lourds» vivent en moyenne plus longtemps que d'autres races. L'espérance de vie d'un cheval domestique est allongée grâce aux soins prodigués par l'homme, certains chevaux pouvant atteindre les quarante ans. [11]

Morphologie

Icône de détail Article détaillé : Hippologie.
Étude d'un cheval par Léonard de Vinci.

L'étude des parties externes est la partie de l'hippologie qui apprend à décrire et apprécier les beautés, défectuosités et tares d'un cheval. L'examen de la morphologie du cheval est particulièrement ancienne : déjà Xénophon, vers 400 a. v. J. -C., dans son "Traité de l'équitation", décrivait les qualités extérieures à rechercher chez un cheval : «Lorsque un poulain n'a pas toujours été dressé, il est évident que c'est au corps qu'il faut regarder ; car un cheval qu'on ne monte pas ne laisse guère deviner son caractère».

Le cheval est un animal quadrupède. Ses membres locomoteurs sont nommés membres et non pattes. Le cheval porte une crinière et une queue dont les poils sont nommés crins. Le cheval dispose de 469 muscles qui représentent à peu près la moitié de son poids[12].

Un vocabulaire spécifique décrit les différentes parties du corps du cheval. Par convention, le cheval se compose de trois parties externes principales[13] :

  • l'avant-main qui comprend la tête, l'encolure et les membres antérieurs ;
  • l'arrière-main composé de la croupe, les hanches, les membres postérieurs et la queue ;
  • le corps qui est la partie centrale.
Schéma des parties externes.

Robes

La couleur des poils et des crins du cheval forme sa robe.

Les chevaux de race Camargue sont le plus fréquemment de robe blanche (ou grise)
Icône de détail Article détaillé : Robe (cheval) .

La robe d'un cheval représente la couleur de ce dernier. Les robes sont particulièrement variées et sont un moyen d'identification. Aussi font-elles l'objet d'une classification réglementée et d'un vocabulaire précis. Le nom des robes est basé sur la couleur des poils et des crins. Les épis sont des zones de directions irrégulières des poils. Leur nombre et leur localisation sont relevés dans le signalement des chevaux pour permettre leur identification.

Marques

Les chevaux qui possèdent des taches, sur les membres ou sur la tête, dont la taille et la forme, sont des facteurs d'identification. Des termes précis existent pour décrire ces taches nommées aussi listes. [14]

La balzane est une tache de poils blancs sur les jambes. Suivant leur taille et forme, elle porte un nom différent. L'en-tête est une tache de poils blancs sur la tête du cheval. Leur forme et étendue leur donne une appellation. Le ladre est une dépigmentation des naseaux et de la bouche de l'équidé. La liste est une trace verticale parcourant le chanfrein[15].

Comportements

Troupeau de mustangs au galop
Icône de détail Article détaillé : Éthologie équine.
Icône de détail Article détaillé : Hippologie.

Le cheval est un animal grégaire qui vit en harde d'une petite dizaine d'individus[16] composée :

  • d'un étalon protecteur ;
  • d'environ trois à quatre juments — dont fréquemment la plus âgée est à la fois dominante et leader (mais pas obligatoirement)  ;
  • et de leurs petits sur deux ou trois années.

Reproduction

Icône de détail Article détaillé : Hippologie.
Une jument et son poulain

Quand ils sont en liberté, les mâles dominants vivent avec un harem, relégant les autres mâles à l'état de spectateur. Les batailles entre mâles pour la domination du troupeau peuvent être violentes, mais sont particulièrement rarement mortelles.

En captivité, la fécondation se fait de plus en plus fréquemment par fécondation artificielle en sperme congelé. Cette technique permet aux éleveurs de disposer aisément d'un large choix de géniteurs mâles pour leurs poulinières. Dans la nature, les poulains naissent généralement au printemps. Pour des raisons économiques, les éleveurs recherchent une naissance plus précoce au début de l'année et parviennent à déclencher des chaleurs en jouant par exemple sur l'intensité de l'éclairage. [17] La durée de la gestation est en moyenne d'onze mois (310 à 360 jours) et la jument ne donne naissance qu'à un seul poulain à la fois sauf exception. Ce processus est nommé le poulinage et il est dit que la jument pouline. À l'apparition, le poulain pèse à peu près une quarantaine de kilogrammes et son poids double au cours du premier mois. Le poulain sait marcher moins d'une heure après l'apparition et dispose de la vision dès l'apparition. Le poulain devient adulte entre deux et cinq ans suivant la race à laquelle il appartient. Certaines sont plus précoces que d'autres.

Variations génétiques
Taille comparée entre poney Shetland et cheval de selle

Parmi les nombreux classements envisageables, les chevaux peuvent être regroupés selon leur race, comparé à leur utilisation, à leur taille ainsi qu'à leur robe (uniquement pour certaines races comme le frison).

Le critère principal de distinction entre les races de chevaux et de poneys s'effectue selon la taille de l'animal. Sont reconnus comme cheval les individus d'une taille strictement supérieure à 1, 48 m au garrot. À l'inverse, sont reconnus comme poney les individus d'une taille inférieure ou identique à 1, 48 m au garrot. Cette classification est celle adoptée par la Fédération équestre mondiale pour permettre une répartition des animaux dans les compétitions[5].

Cependant, en plus de ce critère indispensable aux compétitions, une race équine peut être classée comme étant une race de chevaux ou de poneys. Le critère à l'origine de cette typologie est la conformation extérieure de la race. Un individu d'une race donnée ne changera pas de catégorie à cause de sa taille. Exemple : un individu pur-sang arabe reste toujours un cheval même si sa taille est inférieure à 1, 48 m. Il en est de même pour le Camargue, race de cheval assez petit, ou encore le Falabella qui est reconnu comme un cheval malgré sa taille autour de 70 cm car il possède l'ensemble des caractéristiques extérieures d'un cheval.

Hybrides
Un mulet

Le cheval peut s'hybrider avec d'autres équidés. Le produit d'un étalon et d'une ânesse est un «bardot», celui d'un âne et d'une jument est un «mulet» ou une «mule», celui d'une jument et d'un zèbre est dénommé «zébrule» ou «zorse»[18].

Génétique

Le cheval domestique possède 32 paires de chromosomes[19] (contre 33 paires pour le Cheval de Przewalski). La séquence complète d'un génome de cheval a été établie en 2007, quatre ans après celle de l'être humain[20].

Anatomie

Étude de la musculature du cheval par Carlo Ruini en 1598

L'anatomie du cheval a été étudiée tôt par l'homme car ce dernier a cherché à comprendre son fonctionnement pour mieux l'utiliser. Un des premiers ouvrages sur l'anatomie du cheval est celui de Carlo Ruini en 1598.

L'anatomie du cheval comprend l'étude du squelette, des muscles, des tendons, des dispositifs digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux.

Icône de détail Article détaillé : Hippologie.

Historique de l'utilisation du cheval
Mosaïque romaine d'une course de char, Sicile, IIIe/IVe siècle
Icône de détail Article détaillé : Domestication du cheval.

Antiquité

En Europe, les Grecs, Romains et Byzantins utilisaient le cheval pour la guerre, les communications, le transport mais également les courses de chars. De leur côté, les Celtes vénéraient Épona, déesse des chevaux, dont le culte nous a été transmis du fait de son adoption par les troupes équestres romaines.

Au Moyen-Orient, certaines tribus Perses semblent avoir créer les pur-sang arabes[21], chevaux du désert, robustes et élégants, ils inventèrent aussi le polo. Quand les Hyksôs envahissent l'Égypte au XVIIe siècle av. J. -C. , les Égyptiens n'utilisaient les chevaux que pour des tâches civiles. La cavalerie, qui fera la puissance des pharaons du Nouvel empire, était alors du côté de l'ennemi et sera un facteur déterminant dans la défaite égyptienne.

En Afrique, la cavalerie numide fut une unité importante des armées carthaginoises lors des guerres puniques alors que la cavalerie romaine était connue médiocre.

En Asie, le plus ancien char hippomobile à nous être parvenu intact provient de la tombe de l'empereur chinois Wu Ding, mort en 1118 av. J. -C. Le cheval était peu utilisé comme animal de trait dans l'agriculture mais les Chinois seraient à l'origine du collier d'épaule. Ils utilisèrent l'étrier au VIe siècle av. J. -C. , la cavalerie formant le gros des troupes chinoises. Le cheval (?) sert de moyen de transport et de communication (coursier). Lorsque le jeu de polo perse arriva à la cour de l'empereur, n'importe qui s'en éprit. Les Chinois ne faisant pas d'élevage permanent des chevaux, ces derniers restaient un produit de luxe importé du Moyen-Orient.

Au Japon, le cheval servait d'animal de combat, de coursier et de transport de marchandises, mais dans ce dernier cas il était guidé par des hommes à pied[réf.  souhaitée], ce qui limitait son potentiel. Des peuples d'Asie ont développé une unité militaire originale qui est l'archer à cheval.

Moyen Âge

Joute bavaroise du XVe siècle
Tapisserie de Bayeux XIe siècle

En Europe, la chevalerie apparu vers l'an 1000, sous le règne d'Henri Ier. Elle disparu vers 1500. Indépendamment de la race, le palefroi désignait un cheval de parade au Moyen Âge, le destrier un cheval de guerre et la haquenée était un cheval de monte féminine. Le destrier était un cheval fort et lourd, capable de porter jusqu'à 225kg : chevalier en armure, poids de l'armement, large selle, il était aussi caparaçonné de fer et cuir[22].

Le cheval était un animal à part car il servait de monture aux aristocrates et parce qu'il était particulièrement coûteux (35 livres tournois en moyenne en France au milieu du XIVe siècle) [23]. Le cheval exigeait aussi une nourriture abondante et de qualité comme l'avoine ou le foin.

À partir du XIIe siècle, son usage s'est répandu pour tirer la charrue en France septentrionale. Grâce au collier d'épaule, il offrait au paysan une puissance et une rapidité supérieures à celle du bœuf.

Au Moyen-Orient, les chevaux ont porté l'Islam jusqu'aux portes de l'Orient.

En Asie, la cavalerie était la principale force des armées mongoles et tatares.

Autre exemple, La Tapisserie de Bayeux (photo ci-contre), est une admirable broderie qui présente surtout 202 chevaux, et nous renseigne au cours de cette période où les chevaux étaient toujours essentiellement utilisés pour se battre.

Le cheval était un animal indispensable du Moyen-Âge, tant utilisé pour la guerre, que pour l'agriculture.

Les croisades
Arrivée des croisés à Constantinople

Huit croisades ont eu lieu entre 1097 et 1300[a 1].

Les chevaliers partant délivrer la Terre Sainte emmenaient leur destrier dans ce long périple. Les croisés suivaient deux itinéraires principaux :

  • La voie terrestre, suivant le Danube puis traversant la région correspondant à la Turquie. De part le trajet à parcourir, les chevaux subissaient un entraînement forcé - lorsqu'il s ne s'épuisaient pas.
  • La voie maritime, les chevaux restaient dans les cales des bateaux et s'affaiblissaient du fait de leur immobilité.

Les chevaliers arrivaient par conséquent en Terre Sainte avec des destriers pas forcément prêt physiquement au combat. Qui plus est , sous un climat chaud et avec le poids des armures et de l'armement à porter, les chevaux transpiraient abondamment sans pouvoir s'abreuver tout autant que nécessaire[a 1].

Les cavaliers Bédouins portaient des vêtements flottants les protégeant du soleil et n'entravant pas leurs mouvements. Ils montaient les chevaux arabes, qui par leur vivacité leur permettaient d'effectuer des manœuvres rapides ou de parcourir rapidement de longues distances[a 1].

Les croisades firent par conséquent se rencontrer deux cultures équestres radicalement différentes, les chevaliers chargeant lourdement et essayant de désarçonner leurs adversaires, les Bédouins cherchant à tailler l'ennemi en pièce. Si les chrétiens ont pris Jérusalem, mais les musulmans ont fini par les en chasser[a 1].

Les chevaliers ont dû apprécier la rapidité, la maniabilité et l'endurance des chevaux arabes. Cependant, ces derniers ne pouvaient pas porter longtemps des poids importants comme un chevalier en armure, contrairement aux destriers. Les chevaliers ont peu ou alors pas modifié leur façon de monter. Il n'y a pas eu d'échange culturel équestre[a 1].

Les chevaliers ont cependant rapporté quelques chevaux arabes en Europe. Richard Cœur de Lion importa les premiers Pur-sang arabes. Le cheval n'était pas consommé pour sa viande car l'Église l'interdisait[23].

Du Moyen-âge à la renaissance en France

Le destrier du moyen-âge, épais et puissant, était l'allié du chevalier lors des combats. Cependant, des défaites de la France, comme celle de Crécy-en-Ponthieu, au cours de la guerre de cent ans (en 1346), montrent l'insuffisance et la piètre qualité de la cavalerie. Ainsi, les écuries royales prennent de l'importance sous François 1er[a 2].

Du Moyen-âge à la renaissance en Europe
Les académies d'équitation privilégient le dressage du cheval, ici un travail sur deux piliers

La puissance de feu de l'artillerie montra les limites des destriers, peu maniables. Des académies d'équitation furent créées, surtout en Italie, pour obtenir des chevaux plus légers, maniables, servant à sortir de la mêlée des combats[22].

  • En Italie :

L'Italie vu se créer les principales académies d'équitation de la renaissance. Vers 1130, un groupe d'écuyers byzantins créa une académie d'équitation dans le sud de l'Italie. Frederico Grisone relança l'Académie de Naples en 1532. Il écrivit le traité d'équitation "Ordini di cavalcare" en 1550. Cesare Fiaschi fonda sa propre académie en 1534. L'Italien Gian Battista Pignatelli forma, dans l'académie crée par Grisone, les deux écuyers français Salomon de la Broue et Antoine de Pluvinel.

  • En Autriche :

La famille impériale des Habsbourg fonda en 1580 un nouveau haras, dans la localité slovène de Lipica, appartenant à l'époque à l'Empire autrichien. L'élevage du Lipizzan est liée à ce haras. En 1572, le premier hall de l'école espagnole (Spanische Reitschule) de Vienne fut construit[24].

Élevage et haras nationaux en France
Louis XIII devant La Rochelle

Sous Louis XIII, la cours du roi prend de l'importance. Les grands seigneurs délaissent leurs domaines et leurs élevages au profit des Tuileries. Les petits élevages s'éteignent, tandis que la France manque d'étalons de qualité. Ces derniers sont alors importés de pays limitrophes comme l'Espagne[a 2].

En 1639, un édit royal recommande la fondation de haras. Cependant, il faut attendre un arrêté de Colbert, sous Louis XIV pour que l'élevage français prenne tournure : cet arrêt du Conseil du Roi du 17 octobre 1665 créée les bases des haras nationaux. Les grands principes en sont la répartition sur le territoire d'étalons royaux confiés à des garde-étalons, l'approbation des étalons privés et les encouragements aux jumenteries. Le premier haras nationaux voit le jour à Saint-Léger-en-Yvelines. Il comprend 300 juments et une dizaine d'étalons[a 2].

En 1730, Louis XIV transfère le haras de Saint-Léger-en-Yvelines en Normandie, dans le Haras du Pin. L'état importe des reproducteurs du Holstein, du Danemark, du Mecklembourg, d'Angleterre et d'Orient afin de perfectionner ses chevaux. [a 2]

Vers le XVIIIe siècle, la création de haras, d'écuries et d'écoles de dressage renforce la renommée des chevaux royaux. Les chevaux deviennent plus légers, plus souples[a 2].

A la veille de la révolution française, l'état possède quinze haras nationaux et près de 750 reproducteurs. Les haras nationaux sont supprimés par l'assemblée constituante en 1790. [a 2]

Conquête du Nouveau Monde et post-Renaissance

En Amérique, les premiers colons espagnols réintroduisirent le cheval, arabe et andalou, dans les deux continents américains. L'espèce y avait alors disparu depuis plus de huit millénaires. En 1519, Les conquistadores de Hernán Cortés, amènent avec eux onze chevaux et six juments[25], dont deux avaient une robe pie et cinq autres une robe tacquise. Ils étaient les premiers ancêtres des mustangs, ces chevaux retournés à l'état sauvage et qui ont une robe tacquise pour la majorité. Le fait que les Amérindiens n'aient jamais vu ces bêtes aida les conquistadores à se faire passer pour des divinités ainsi qu'à remporter ainsi de nombreuses batailles. Cortez aurait déclaré : «Nous devons notre victoire à Dieu ainsi qu'à nos chevaux».

Le cheval se répandit alors rapidement sur ces terres, essentiellement en Amérique du Nord. À la période de la conquête de l'Ouest , plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages sont répartis à travers le continent. Au XVIIIe siècle, les Amérindiens élevèrent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépassa les cent cinquante mille individus. À partir de ces mustangs dressés émergèrent les palominos. Les Indiens Nez-Percés opérèrent aussi des sélections à partir des mustangs pour obtenir l'appaloosa.

En Europe, les Anglais croisèrent des chevaux pur-sang arabes et barbes avec des espèces autochtones pour créer les pur-sang anglais, race de cheval de course.

Époque napoléonienne

Napoléon avec ses généraux

Les chevaux ont eu un rôle indispensable dans les conquêtes napoléoniennes. Les pur-sang arabes étaient les chevaux de choix pour la cavalerie des troupes. Par le biais des campagnes de l'empereur, ce type de cheval s'est retrouvé en Europe centrale et en Russie. Un étalon, capturé près de Leipzig, par exemple, a donné naissance, grâce à différents apports de sang, à la race hongroise Nonius (Haras de Mezöhegyes).

Entre 1800 et 1815, Napoléon, cavalier au style peu académique mais résistant et intuitif, possédait 1 730 chevaux réservés à sa monte personnelle. Le Vizir, petit arabe gris d'1, 35 m, son plus célèbre cheval, a été empaillé et se trouve exposé en 2006 au Musée de l'armée des Invalides[26].

Les écuries impériales, créées en 1803-1804, regroupent l'équipage de selle, l'équipage d'attelage et l'équipage de campagne ou des transports. Leur effectif crût rapidement jusqu'en 1808, pour se stabiliser autour de 500 chevaux. Les écuries impériales furent démantelées en partie à la fin de l'empire.

Icône de détail Article détaillé : Haras sous le Premier Empire.

Activités liées au cheval

L'élevage de chevaux emploie à peu près 47 000 professionnels en France[27] dont 11 000 élèvent des chevaux de trait qui n'ont fréquemment que deux ou trois juments.

Métiers du cheval

Plusieurs métiers sont spécialisés dans l'activité des chevaux[28]. Les cavaliers professionnels dans les haras, les Maréchaux ferrants (qui s'occupent de ferrer les chevaux ou de les parer (leur faire les sabots) ) ou les accompagnateurs de tourisme équestre (ATE) qui organisent les randonnées. Certains métiers sont spécialisés dans les soins apportés aux chevaux. La valeur économique ou affective de ces animaux expliquent la diversité des soins et les coûts que certains propriétaires peuvent donner à leur cheval.

Il faut ajouter aussi les métiers annexes comme la confection et la vente d'outils et d'instruments spécialisés comme les selliers-bourreliers (qui confectionnent les selles et les brides) et la filière de la boucherie.

On ajoute aussi les jockeys et drivers, les moniteurs, les éleveurs, les agents des haras nationaux, les cavaliers de spectacle, les gardes républicain, les grooms (palefrenier ou soigneur), les entraîneurs, les marchands de chevaux, les vendeurs en écurie, les loueurs d'équidés, les auxiliaires de santé...

Médecine équine

Un vétérinaire prenant une Radiographie d'un antérieur

En 2004, 262 vétérinaires sont spécialistes équins en France[29]. Il existe aussi une recherche dans le domaine de la génétique équine.

D'autres professions concourent aux soins médicaux. Les dentistes équins ont pour activité principale le limage des dents car celles du cheval poussent tout au long de sa vie. Les ostéopathes équins pratiquent une thérapie manuelle en appliquant les mêmes principes que l'ostéopathie pour l'homme. Les maréchaux-ferrants orthopédistes soignent certaines pathologies du pied en mettant des ferrures orthopédiques. Les palefreniers-soigneurs s'occupent des soins légers.

Il existe plusieurs techniques de relaxation telles que l'aromathérapie et la massothérapie. L'aromathérapie consiste à traiter un cheval à base d'huiles principales. L'aromathérapie est la base de la massothérapie. Dans cette dernière, on utilise fréquemment les huiles principales pour effectuer les massages.

Dans le soin des blessures des jambes, l'hydrothérapie est parfois utilisée, soit par massage par jet d'eau ou en faisant nager le cheval.

Dressage et éthologie

Cheval de dressage sur une reprise
Icône de détail Article détaillé : Éthologie équine.

Après bien d'autres théories (mécanique, psychologie animale, ... ), les techniques de dressage des chevaux se basent sur l'éthologie. Ainsi des dresseurs de chevaux s'en réclament et font des présentations de leur méthode, donnent des cours de «méthode éthologique» de dressage et aident à reprendre en main des chevaux qui présentent des difficultés dans leur relation à l'homme et surtout des risques. Ces dresseurs peuvent être qualifiés de «chuchoteurs», traduction littérale de leur appellation anglaise de «Horse whisperers» issus du milieu «western» américain.

Les pionniers sont pour ne citer qu'eux : Ray Hunt, Monty Roberts et Tom Dorrance (Américains l'ensemble des trois), ceux-ci se sont penchés sur la transmission de méthodes entièrement fondées sur l'éthologie [30].

On peut distinguerra par conséquent utilement les deux acceptions du mot éthologie équine. L'une présente les résultats des observations et expérimentations scientifiques sur le comportement du cheval. La seconde regroupe un ensemble de pratiques de dressage plus ou moins inspirées des théories et résultats de la précédente.

Le dressage d'un cheval peut être effectué selon des pratiques inspirées de l'éthologie. L'étude de la gestuelle, des mouvements d'oreilles, des attitudes de la tête sert à déterminer l'humeur du cheval, ses émotions. Par exemple :

  • si un cheval couche les oreilles fortement en arrière, il est irrité ; s'il les pointe vers l'avant, il est attentif ;
  • sa bouche qui bouge de façon habile exprime elle aussi divers comportements, si ses lèvres sont souples et détendues c'est qu'il est calme, lorsqu'il sera endormi sa lèvre inférieure va pendre, au contraire si elles se crispent il voudra alors montrer qu'il est nerveux ;
  • la tête et l'encolure sont aussi particulièrement expressifs, l'affection sera exprimée par des gestes lents et doux tandis qu'au contraire il sera irrité avec des mouvements rapides et appuyés ;
  • ses pattes peuvent frapper le sol en cas d'impatience et de colère, ou alors d'énervement.

Pour mieux comprendre les réactions du cheval, il faut considérer qu'il exprime et s'exprime pour les autres chevaux, ce qui évite de lui prêter, à tort, des intentions humaines. L'animal sera apaisé avec des gestes larges et détendus de votre part, par contre des gestes rapides et saccadés auront tendance à l'effrayer [31].

La hiérarchie joue un rôle important et un rapport de dominance clair doit être établi entre le dresseur et son élève, mais aussi la mise en confiance du cheval. Ce dernier doit concentrer son attention sur le dresseur tout en restant libre d'agir à sa guise. C'est de lui-même qu'il décide de suivre l'homme et d'exécuter ses demandes, sans la moindre contrainte directe.

L'éthologie remplace utilement l'idée d'une «psychologie du cheval», toujours susceptible d'être une projection anthropomorphique («je me mets à la place du cheval»). «Vouloir donner à son cheval ce qu'on voudrait soi-même part d'un bon sentiment, mais ce n'est pas la meilleure manière de procéder si on souhaite vraiment le rendre heureux. De la même façon, la communication homme-cheval doit se fairedans la mesure du possible en «langage cheval» : ce n'est pas tant à l'animal d'apprendre à interpréter les réactions humaines qu'au cavalier de savoir s'adapter à son cheval.»

Les deux principales utilisations du cheval sont soit d'être une monture pour un cavalier, soit d'être un animal utilisé dans des travaux de traction. Ces deux objectifs donnent lieu à une classification entre le cheval de selle et le cheval de trait.

Commerces liés aux chevaux

Il existe trois filières pour le commerce des chevaux.

La première est liée au monde des courses. Les chevaux naissent dans des haras spécialisés dans la sélection. Ils peuvent être mis en vente aux enchères, vendus et positionnés par leur propriétaire dans des haras qui se chargeront de les entraîner et de les faire courir. Après leur carrière, ils sont destinés ou non à la reproduction suivant les résultats. Au milieu des années 2000, la valeur en France d'un foal destiné au galop de niveau moyen était de 25 000 € et 30 000 € en moyenne, mais entre 10 000 € et 20 000 € pour un trotteur. Les gains générés par les victoires aux courses peuvent être substantiels. A titre d'exemple, le cheval nommé «Lawman» vendu yearling à un prix de 75 000 € en 2005 à rapporté 1 858 000 € à son propriétaire en 2007. Certains investisseurs créent des sociétés pour les acquérir et louent des places dans les haras pour les entraîner et les faire courir. Les meilleurs chevaux de plat se négocient à plusieurs millions d'euros.

Un cheval sans pedigree peut valoir moins de 1 000 € pour ces deux filières, quelquefois même des chevaux jugés mauvais sont commercialisés aux prix de la masse de viande (150 à 500 €).

La troisième filière concerne les animaux destinés au loisir, au tourisme ou aux travaux. Elle est plus respectant les traditions et moins formalisée.

Pour les mâles aux résultats sportifs remarquables, la semence pour l'insémination artificielle est une source de revenus non négligeable. Les chevaux des trois filières peuvent terminer leur vie aux abattoirs et être par conséquent cédés à moins de 800 € en 2007. La vente pour cette fin est , selon certaines sources, principale à la pérennisation de l'activité des petits éleveurs et par conséquent du maintien de la diversité.

Utilisation en sport et loisir

Concours de saut d'obstacles
Icône de détail Articles détaillés : équitation, sport équestre et sport hippique.

Actuellement, le cheval est le plus souvent utilisé en équitation pour le loisir (randonnée ou balade en calèche), dans les sports équestres, dans les sports hippiques et comme animal de spectacle.

Le cheval est aussi quelquefois apprécié comme animal de compagnie.

Il existe toujours des peuples cavaliers dont toute la vie est centrée autour du cheval. C'est le cas surtout des Mongols où les enfants apprennent à monter avant de marcher.

Renouveau de l'utilisation au travail

Tout au long du XXe siècle, le cheval a été délaissé suite à la mécanisation de la société. Il a disparu du paysage des villes face à la montée de l'automobile. Ainsi, Paris hébergeait plus de 50 000 chevaux au début du siècle dernier dont à peu près 10 000 dédiés au transport public. Actuellement, cette ville reste une des grandes capitales européennes où la circulation à cheval est interdite sauf par dérogation. Certaines races de cheval de trait ont failli disparaître avec la fin du halage et la mécanisation de l'agriculture.

Certaines utilisations respectant les traditions du cheval ont toujours continué par tradition plus que pour des raisons économiques comme la surveillance de troupeaux en Camargue.

En France, après avoir été délaissé comme outil de travail, le cheval est de nouveau employé dans de nombreuses tâches dans le cadre d'une société qui se veut davantage sensible à l'écologie.

Débardage
Débardage 
le cheval passe à des lieux difficilement accessibles au tracteur et n'endommage pas le sol. Cette activité est en développement grâce à un bon rapport rendement/coût dans certaines configurations de terrain. Exemple de lieux de débardage en France : Bois de Vincennes (Paris), Parc de La Courneuve (La Courneuve, Seine-Saint-Denis), Parc de Saint-Cloud (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine), etc.
Hippothérapie 
Les associations utilisent le cheval comme un intermédiaire qui contribue à la thérapie de personnes souffrant d'un handicap physique ou mental ou qui sont déstructurées socialement. Les mouvements du cheval contribuent à fortifier les muscles du cavalier et ce dernier est astreint à faire preuve d'attention et de raisonnement. Le cheval est aussi utilisé sans être monté. La thérapie consiste alors pour le patient à entrer en contact avec un animal ainsi qu'à interagir avec lui.
Labour 
cette utilisation reste toujours anecdotique. Exemple de lieu : vignes de Montmartre à Paris. Dans les pays peu développés économiquement, le cheval de trait est toujours fréquemment utilisé dans l'agriculture.
Police montée anglaise
Police montée 
outre la respectant les traditions Garde républicaine qui, hormis ses missions de représentation, assure des patrouilles montées dans des massifs forestiers ou jardins, il existe un renouveau des unités montées de police ou de gardien d'espaces verts. Un agent à cheval a une capacité de déplacement accrue, bénéficie d'une vision haute et dégagée, inspire le respect et rentre plus aisément en contact avec la population par l'intermédiaire de sa monture. Exemples de police montée : Gendarmerie royale du Canada (GRDC ou GRC), police montée à La Courneuve (Seine-Saint-Denis, France), à Orléans (Loiret, France), etc.
Recherche et sauvetage montée 
le cheval est utilisé par des unités de recherche et de sauvetage aux victimes au Canada.
Ramassage des ordures 
utilisation anecdotique, mais réelle comme à Trouville (Calvados, France).

Boucherie chevaline

Icône de détail Article détaillé : Viande de cheval.

La viande de cheval est une viande rouge appréciée dans certains pays mais reconnue comme tabou dans d'autres, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, et dans une moindre mesure la France. Cette aversion de l'Hippophagie provient surtout de la familiarité avec l'animal. En 2005, on a consommé 24 460 tonnes de viande chevaline en France [32]. Il existe à peu près 1000 boucheries spécialisée en France[27].

La viande de cheval a la réputation d'être saine, peu grasse (moins que le bœuf) et digeste. Du point de vue organoleptique, la viande de cheval est assez proche du bœuf. D'un goût plus subtil et plus musqué, les mêmes recettes qu'au bœuf peuvent lui être appliquées.

La viande de cheval est pour sa part reconnue par les musulmans comme halal.

Arts et Lettres
Icône de détail Article détaillé : Cheval dans l'art.

Le cheval est particulièrement représenté en art, tant en peinture qu'en statue.
La plus grande statue est celle du Cheval de Léonard.

Peinture
Cheval effrayé d'Eugène Delacroix

Les équidés représentés sur les peintures murales (comme ceux de la Grotte de Lascaux) par les hommes durant la préhistoire ne sont pas de cette espèce. De nombreux peintres se sont pris de passion pour le cheval. Quelques peintres fort connus ont célébré l'animal : en 1812, Théodore Géricault et son Officier chasseur à cheval, Eugène Delacroix et ses Chevaux arabes de battant dans une écurie en 1860, Auguste Rodin et Le cheval en 1864.

Poésie

L'art poétique n'a aucunement oublié l'animal. On trouve le cheval chez Paul Verlaine, dans les Chevaux de bois (Bruxelles II), ou Paul Fort et sa Complainte du petit cheval blanc, ou Jacques Prévert et son Cheval Rouge.

Chansons

Quelques chansons, dites populaires, ont glorifié le cheval : Stewball, d'Hugues Aufray, Le petit cheval de Georges Brassens, Saucisson de cheval n°1 de Boby Lapointe, Les chevaux de Jacqueline Dulac, La Ballade Du Cheval Mallet, de Tri Yann, Le cheval de Jacques Brel, Demandez à mon cheval (Florent Pagny)...

Photos

Robert Doisneau appréciait énormément l'animal en question. Il photographia, en 1942, un cheval qui avait glissé sur le verglas et qui n'arrivait plus à se relever : Le cheval tombé.

Statue équestre
Icône de détail Article détaillé : statue équestre.

L'intérêt militaire du cheval a donné un genre d'art spécifique : la statue équestre, qui représente de manière hagiographique un chef d'État, un chef militaire ou un héros. De par sa nature, elle ne peut être que particulièrement difficilement réalisée en pierre, le bronze est par conséquent indispensable, mais même dans ce métal, sa réalisation tient de la prouesse.

De manière anecdotique, il existerait une règle tacite tendant probablement plus de la légende urbaine [33] et , dans les faits, peu suivie, qui permettrait de déterminer les conditions de la mort du cavalier : quand le cheval a deux jambes levées, son cavalier est mort au combat, alors que quand seule une jambe est levée, le cavalier est mort suite à ses blessures au combat. Si les quatre jambes touchent terre, le héros est mort naturellement.

La plus ancienne toujours intacte est celle de Marc Aurèle à Rome.

Dans la littérature et les œuvres audio-visuelles

Icône de détail Article détaillé : Liste des chevaux de fiction.

Amérique

Trois chevaux illustrent les œuvres de fiction américaines. Les aventures de Flicka sont racontées dans les romans de Mary O'Hara : Mon amie Flicka, Le Fils de Flicka et L'Herbe verte du Wyoming . Flicka est la jument de Ken et vit dans un ranch du Wyoming avec son jeune maître. Un film sur Flicka est sorti en 2006. Une autre cheval de fiction américaine est Mister Ed , «le cheval qui parle», héros de série télévisée des années 1960. Enfin, Pilgrim est le cheval de la jeune Grace, 14 ans, dans L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, le best-seller de Nicholas Evans qui donné lieu au film de Robert Redford.

Asie

La place du cheval en Asie est en premier lieu représentée par le signe zodiacal chinois qui lui correspond. En Inde, un des avatars de Vishnou est le cheval blanc et cet animal est aussi lié aux hymnes à Indra, divinité de la guerre. Une figure mythique du cheval est le qilin, espèce de licorne asiatique.

Europe

Au moyen-âge, l'image du cheval apparaît à travers la licorne, animal fantastique qui possède une longue corne sur son front. Saint Georges, martyr chrétien, est fréquemment représenté à cheval en train de terrasser un dragon. Il est le saint patron des chevaliers.

Miguel de Cervantes a créé Rossinante, le cheval de Don Quichotte, chargeant les moulins dans Don Quichotte de la Manche.

A l'époque contemporaine, on peut citer :

Dans les religions

Mahomet lors de l'épisode du Voyage Nocturne chevauchant le cheval Bouraq et entouré d'anges, dont l'archange Gabriel, à gauche.

Le cheval ou son image se retrouvent dans les textes religieux, et spécifiquement dans les religions indo-européennes où il est porteur d'un symbolisme fort.

Christianisme

Dans la religion chrétienne, les cavaliers de l'Apocalypse montent chacun un des quatre chevaux apparus à l'ouverture des quatre sceaux. Ils sont mentionnés dans la Bible, dans le 6e chapitre du Livre d'Apocalypse, qui prédit qu'ils chevaucheront lors de la fin du monde. Les quatre cavaliers sont appelés «Guerre», «Famine», «Pestilence» et «Mort».

Islam

Selon l'Islam, Allah créa le cheval à partir d'un pincée de vent et le donna au guerrier en lui déclarant : «va et , sur son dos, tu goûteras aux jouissances que je te réserve dans mon paradis.»[34].

Kuhaylan, est reconnu comme étant le premier cheval dressé dans l'histoire de l'humanité pour les Arabes. Il s'agit du cheval d'Ismaël, fils d'Abraham.

Dans sa vie Mahomet a donné naissance à deux récits dans lesquels les chevaux jouent un rôle important. Ainsi, Al-Bouraq, dont le nom veut dire éclair, cheval ailé à tête de femme et queue de paon, sur lequel Mahomet, guidé par l'archange Gabriel, a voyagé de nuit de La Mecque à Al-Aqsa (la mosquée lointaine) au cours du Miraj. Le prophète aurait aussi parcouru plusieurs kilomètres dans le désert avec un troupeau de juments. À l'approche d'un point d'eau, toutes se ruèrent pour aller boire. Mahommet rappela alors ses juments. Cinq uniquement répondirent à son appel et revinrent vers lui malgré leur soif. De ces cinq juments descendraient les cinq lignées de chevaux arabes présentes à notre époque.

Religion indo-européenne
Icône de détail Article détaillé : Sacrifice de cheval.
Bellérophon monté sur Pégase, v.  440 av. J. -C. , musée du Louvre

Nombre de peuples indo-européens, tels les Germains et les Celtes[35], développèrent des cultes liés au cheval et où on sacrifiait rituellement. Georges Dumézil dans Rituels indo-européens à Rome (1954) montre clairement comment certains vieux rituels, mal compris des Romains, trouvent leur explication dans les Brâhmana. Ainsi, le rituel romain d'October Equus, cheval sacrifié en octobre, est rapproché du rituel indien ancien nommé ashvamedha, bien mieux connu par les textes. Selon cet auteur, les mythes indo-européens sont fortement influencés par la domestication du cheval. En Allemagne du Nord, plus exactement dans la région de Basse-Saxe et de la lande de Lunebourg, on trouve toujours énormément de maisons anciennes ornées de deux têtes de chevaux en bois : on pense qu'il s'agit là de la marque d'une tradition qui remonte aux temps où les têtes des chevaux sacrifiés étaient fixées sur les huttes pour protéger les habitants et bannir le mal. On a trouvé un cimetière en France contenant des tombes d'hommes et de chevaux disposés volontairement dans certaines positions.

Dans la mythologie, de nombreux chevaux fantastiques sont apparus. Les deux plus connus sont Pégase, le cheval ailé, mais aussi les Centaures, créatures mi-homme mi-cheval. Les cavales de Diomède sont des juments carnivores et sauvages capturées par Héraclès. Selon la tradition, Bucéphale, cheval d'Alexandre le Grand, descendrait de l'une des juments de Diomède. Le cheval apparaît toujours à travers les travaux d'Hercules quand ce dernier a dû nettoyer les écuries d'Augias en détournant le cours de deux fleuves.

Chez les Dieux, le cheval est l'attribut de Poséidon, dieu des océans et des mers, car il a créé cet animal et a appris aux hommes à le monter.

Enfin, Ulysse a fait construire le Cheval de Troie, un cheval géant en bois dans lequel il a caché des soldats pour prendre la ville de Troie.

Mythologie chinoise

Dans la tradition chinoise, le cheval représente les nomades des steppes. Il est aussi le symbole des «barbares». Les Chinois s'en servaient pour tirer les chars mais évitaient de le monter.

Chevaux célèbres

Certains chevaux sont rentrés dans la postérité et leur nom est devenu célèbre. Certains le sont devenus parce que leur propriétaire avait une grande notoriété, alors que d'autres ont brillé par leurs performances sportives ou de spectacle. Enfin, quelques-uns possèdent des particularités physiques.

Chevaux historiques

Chevaux de course

Statue de Seabiscuit devant l'hippodrome de Santa Anita en 1942
  • Bellino II, première grande star du trot français, au palmarès exceptionnel (3 Prix d'Amérique, 3 Prix de Cornulier, 3 Prix de Paris... ) [38];
  • Général du Lupin, qui, en 125 sorties, a gagné 51 épreuves et un total de 2 240 538 euros, palmarès d'autant plus remarquable que sa qualité de hongre lui interdisait toute tentative au niveau classique ;
  • Général du Pommeau, autre héros qui a disputé, lui, les plus grandes courses françaises et européennes. À Vincennes, sa plus grande victoire restera le Prix d'Amérique de l'an 2000, remporté dans la réduction kilométrique de 1 min 12 s 60 centièmes ;
  • Ourasi, quadruple vainqueur du Prix d'Amérique (record) [39];
  • Varenne, recordman du monde des gains pour un trotteur (6 035 666 €) [40];
  • Jag de Bellouet, recordman des gains pour un trotteur français (4 223 699 €) [41];
  • Persik, prestigieux étalon qui a gagné un nombre impressionnant de courses d'endurance et père de nombreux gagnants en raids nationaux et internationaux. Persik est mort à 32 ans le vendredi 24 août 2001 ;
  • Seabiscuit, cheval américain de course dont les victoires inattendues ont redonné l'espoir à des millions de personnes durant la Grande Dépression.

Chevaux de sport

Chevaux de spectacle et autres

  • Stormy, le zorse, mot constitué de zebra et de horse et qui sert à désigner un équidé issu du croisement d'un zèbre et d'un cheval. Stormy a été dressé grâce aux méthodes éthologiques d'Andy Booth et accepte la monte d'un cavalier ;
  • Tritonis, le plus grand pur-sang, mort en septembre 1990 à l'âge de sept ans, mesurait 1, 98 m et pesait 950 kg[36] ;
  • Zingaro, cheval de spectacle équestre de Bartabas.


Idiotisme

Icône de détail Article détaillé : Idiotisme animalier.

De par sa proximité historique avec la vie de l'homme, le cheval a donné lieu à de nombreux idiotismes animaliers dont de nombreuses expressions sont toujours utilisées fréquemment. On notera les exemples les plus typiques de la langue française comme «Prendre le mors au dents», «Partir du bon pied», «Prendre les rênes», «Avoir une fièvre de cheval», «un remède de cheval» ou «monter sur ses grands chevaux».

Bibliographie
  • (fr) Les Chevaux du monde, Atlas Nature, 2004 (ISBN 2723432203)
  • (fr) Le Cheval, comportement et caractères, Atlas Nature, 2004 (ISBN 2723440621) Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article
  • (fr) Sibylle Luise Binder, Gabriele Kärcher (trad.  Karine Van Butsele), La vie fascinante des chevaux, Larousse, 2002 (ISBN 2035602890) Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article
  • (fr) Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink, Dictionnaire du Moyen Âge, Presses Universitaires de France, 2002 (ISBN 2130543391) , «Cheval»
  • (fr) Encyclopédie du cheval, Aniwa Publishing, 2001 (ISBN 2747600254) Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article
  • (fr) Les plus beaux chevaux du monde, Atlas, coll.  «Atlas Nature», 2005 (ISBN 2723451402) Ouvrage utilisé pour la rédaction de cet article
  1. abcde p.  210-211
  2. abcdef p.  216-217

Notes et références

  1. En France, les départements administratifs sont découpés pour que chaque citoyen puisse se rendre à la prefecture en moins d'une journée de cheval.
  2. Article «Horse» sur Britannica Student Encyclopedia, 2006. Consulté le 29 octobre 2007
  3. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de Cheval du CNRTL.
  4. Moins de 1, 49 m ferré, ou moins de 1, 48 m non ferré : ce critère est , à ce jour, le plus largementaccepté au delà de l'origine de l'équidé. Voir pour exemple le réglement des championnats français d'équitation sur poney 2005, la lettre fédérale de la FFE du 8 novembre 2004, ou encore l'Encyclopédie du Cheval (Aniwa publishing), chapitre «les grandes classifications», page 73
  5. ab Réglements pour les cavaliers de poneys et enfants sur le site de Fédération équestre internationnale. Consulté le 24 février 2007
  6. Big Dog sur artisanindien. com (14 février 2007)
  7. (en) Feral horse (Equus caballus) and feral donkey (Equus asinus) , 2004, Department of the Environment and Heritage
  8. Encyclopédie du cheval, Aniwa Publishing, 75 p.
  9. Trésor de la langue française informatisé[1]
  10. Shire surtout
  11. Le Pur-sang Tango Duke né en 1935 en Australie a vécu 42 ans
  12. Cheval Magazine, n° 426 (mai 2007)
  13. FFE galop 1 à 4
  14. Schéma des marques blanches
  15. Le Cheval, comportement et caractères
  16. Encyclopédie du cheval, Aniwa Publishing, page 52
  17. «Fiche Technique des Haras Nationaux» (24 octobre 2007)
  18. Page sur le zorse
  19. (en) Equus caballus overview sur ncbi. nlm. nih. gov, Genome project
  20. «Éditorial», dans Cheval Magazine, n° 425 (avril 2007)
  21. (fr) pur-sang arabe sur eutraco. com
  22. ab Pierre-Charles Le Metayer et Robert Ladou, Le livre du cheval, Gallimard, coll.  «Decouverte Cadet», 1984 (ISBN 2070395154)
  23. ab «Cheval», dans Dictionnaire du Moyen Âge, page 282.
  24. (en) Podhajsky, Alois (1967). The Complete Training of Horse and Rider. Doubleday. ISBN 0-948253-51-7.  
  25. Hernan Cortés dans www. americas-fr. com
  26. Catherine Bastide-Costes, «Le Vizir, cheval de Napoléon», dans Cheval Magazine, n° 416 (juillet 2006)
  27. ab Production sur viande-chevaline. fr
  28. Les activités hippiques sur studyrama. com
  29. Barbara Pinay, «Un scientifique au service de la santé animale», dans Cheval magazine Guide pratique des métiers, 2004
  30. Françoise Racic-Hamitouche, Cavalier propriétaire, Proxima, Hamitouche, 2001
  31. Patricia Kindermans, Le cheval, Artis, Histoiria, 1999
  32. Geb Institut de l'Elevage, FNC/Interbev Equins, [2])
  33. (en) www. snopes. com
  34. Origine du cheval sur eutraco. com (14 février 2007)
  35. Commentaires sur la Guerre des Gaules, Jules Cesar
  36. ab Les records mondiaux des chevaux sur manege-corsier. ch (14 février 2007)
  37. Maréchal Leclerc, Quid, <[3]>
  38. Le site du Cheval français
  39. Palmarès officiel du Prix d'Amérique
  40. Site officiel de Varenne
  41. Le blog de Jag de Bellouet

Références taxonomiques

Liens externes

Recherche sur Amazone (livres) :




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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
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