Camargue

Le Camargue est une race de petit cheval de selle rustique de couleur grise, venant de la région de Camargue, un territoire localisé au sud de la France dans le delta du Rhône.



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  • La race chevaline Camargue. Préface de M. P. Dechambre-Larguier, Nîmes, s. d., 45 pages.... L'existence du cheval Camargue est liée à celle du taureau, ... (source : persee)
  • Camargue - Manadiers aux Saintes Maries de la Mer. Cheval Camargue - Cavalier dans l'arène... que le cheval Camargue est le digne descendant de ce cheval de Solutré, ... de la Camargue gardent à cette race les mêmes traits originaux.... (source : avignon-et-provence)
  • Le Camargue fait partie des plus anciennes races du Monde, d'origine tellement... Le Camargue est un cheval sobre, vif agile, courageux, particulièrement endurant.... (source : agroparistech)
Camargue icône cheval
Région d'origine
Région Camargue, France France
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1, 35m à 1, 50m
Poids 300 à 400 kg
Robe Toujours grise
Tête Expressive
Pieds Solide et portant
Autre
Utilisation Travail du bétail

Le Camargue est une race de petit cheval de selle rustique de couleur grise, venant de la région de Camargue, un territoire localisé au sud de la France dans le delta du Rhône. Le cheval de Camargue est le symbole de cette région. Monture respectant les traditions des gardians, il bénéficie d'une bonne notoriété grâce à sa forte image de tradition et de liberté, mais également grâce aux histoires de Crin-Blanc.

Histoire du cheval Camargue

Le seul témoignage préhistorique d'un probable ancêtre du cheval Camargue est le squelette d'un Equus caballus découvert à deux kilomètres en amont d'Arles sur la rive droite du fleuve. Les silex en forme de couteaux qui l'entouraient ont permis sa datation à l'âge de la pierre taillée.

Camargue à Aimargues

La véritable origine du cheval camargue est particulièrement imprécise et de nombreuses controverses ont lieu à ce sujet :

Certains le considèrent comme le descendant d'une race autochtone, peuplant la Gaule des temps anciens. À la suite du peuplement de celle-ci, les troupeaux se seraient retirés dans les solitudes camarguaises. D'autres voient en lui l'héritage de la race préhistorique de Solutré, qui aurait longé la vallée du Rhône pour s'installer dans ces étendues énormes de Camargue. Le marquis Folco de Baroncelli-Javon (1869-1943), éleveur et manadier, défendait lui la thèse d'une ascendance de chevaux mongols, abandonnés par les hordes barbares qui envahirent la Gaule vers 450 après J. C.

Un amalgame de toutes ces thèses est certainement à l'origine de cette race. Dans le temps, une inévitable fusion dut se produire entre tous ces animaux vivant à l'état sauvage et n'ayant pas de frontières, pour génèrer une race bien définie qui élut domicile dans les régions hostiles du delta du Rhône et de ses environs.

La rudesse de la vie depuis de multiples générations a génèré une sélection naturelle ou seuls les plus forts, les plus résistants ont pu survivre pour permettre cette descendance extrêmement robuste. Ces raisons expliquent la raison pour laquelle «l'île de Camargue» et ses habitants ont sauvé cette race chevaline à travers les temps.

Les premières traces

Du XIIe au XIXe siècle

Au XIIe siècle, les habitants d'Arles vendirent à Raymond Béranger, comte de Provence, 300 chevaux camargues, qui lui permirent de guerroyer dans le Midi. En 1550, Quiqueran de Beaujeu, évêque de Senez, signale dans ses ouvrages la présence de 40 000 chevaux camargues, répartis en manades.

Le roi Louis XIII (1610-1643) serait à l'origine des premiers essais de production de chevaux de guerre dans «l'île de la Camargue» et ses environs. Il introduit dans le territoire camarguais des étalons dits «perfectionnateurs», destinés en particulier à augmenter la taille des descendants. Il s'agissait en majeure partie de chevaux issus d'élevages de normands et de limousins. Malheureusement, ces chevaux mal adaptés à la rudesse de la vie sauvage ainsi qu'à la région marécageuse et au climat, y dépérirent.

En 1660, le duc de Newcastle relate une supercherie des gentilshommes du Midi : Ces derniers achetaient des chevaux barbes, qu'ils croisaient avec des juments du pays et revendaient l'ensemble des ans aux foires de Frontignan, Arles et Saint-Gilles-du-Gard les jeunes produits comme nés en Afrique.

À partir de cette époque débutent en Camargue les croisements avec des races étrangères. À travers le temps tout y passa, du cheval nordique à l'africain en passant par l'ibère et bien d'autres toujours.

Comment, après tous ces croisements, prétendre que le cheval Camargue est de race pure ?

Le XXe siècle

Gardians montant des chevaux camargues

Celui qui protégea réellement sa race antique fut sans nul doute le Camarguais lui-même. Il cédait bien quelques étalons et juments à la remonte, mais gardait toujours, le propre fonds de sa race vivant à l'état semi-sauvage dans un coin de ses paluns car il savait reconnaître la vraie valeur de son cheval Camargue.

Émile Gayot, vétérinaire de la circonscription d'Arles, dit de lui en 1850 déjà : «Le cheval camargue naît, croît et meurt dans son île. Là s'accomplit toute sa destinée. »

En 1930, François J. Aubert, commandeur du Mérite agricole, disait dans son ouvrage «La Race chevaline Camargue» : «On a voulu dénaturer cette race par des alliances nombreuses et la noyer en quelque sorte dans le sang d'autres races. Elle a survécu à ces tentatives parce que, seule elle pouvait prospérer dans les conditions spécifiquement pénibles où elle vit, et rendre les services que ceux qui la connaissent vraiment savent obtenir d'elle. (... ) Il importe par conséquent de conserver la race dans toute sa qualité si on veut lui garder toute sa valeur. »

Ainsi, lors de la création en 1964 de l'association des éleveurs de chevaux de race camargue, le produit de base existait ; il suffisait de le faire ressortir des nombreuses manades qui le détenaient. L'ensemble des ans, des étalons furent présentés à un concours, devant un jury d'initiés, afin d'être agréés ou non à la monte et répertoriés par l'Association. Les juments, vivant à l'état sauvage, ne concourent pas, mais sont visitées directement sur la zone d'élevage pour les inscrire au livret de reconnaissance. Les poulains, qui doivent être repérés sous les mères sont marqués. Chacun doit posséder, hormis la marque de son élevage d'origine, un numéro d'identification et la première lettre de son année de naissance.

En 1966, l'association fut officiellement admise par l'union nationale interprofessionnelle du cheval (UNIC) et par les haras nationaux en 1968. Le stud-book de la race camargue n'est crée que bien plus tard. L'arrêté du ministre de l'Agriculture date de 1977. Une zone d'élevage précise fût délimitée, pour maintenir la pureté de la race dans son milieu naturel, et les caractéristiques du standard de la race furent définies.

Après bien des péripéties, le cheval Camargue a enfin la reconnaissance officielle qu'il mérite.

Standards de race

Le cheval de Camargue possède une tête expressive avec un regard vif, avec des arcades sourcilières peu saillantes. Son front est plat et les ganaches bien marquées. Les oreilles sont petites. L'encolure est de longueur moyenne, avec une base bien attachée. La crinière et les crins sont bien apportés. La poitrine est profonde et large, avec un thorax ample et des flancs assez développés. Le cheval Camargue possède des membres résistants et des articulations sèches. Ses membres sont longs. Le pied est solide et portant.


Voir aussi

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Bibliographie

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