Hippologie

L'Hippologie, du grec ἱππος et λόγος étudie le cheval dans sa globalité. Cette étude comprend l'organisation et l'anatomie du cheval mais aussi son comportement et son entretien.



Catégories :

Modèle biologie - Cheval

Recherche sur Google Images :


Source image : www.techno-science.net
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • L'hippologie est la science qui étudie la morphologie et l'anatomie du cheval.... Le cheval dispose de 469 muscles qui représentent à peu près la moitié de ... (source : techno-science)
  • ) À partir de quel âge mon enfant peut-il monter à cheval ?... L'Hippologie est la science qui étudie la morphologie et l'anatomie du cheval.... du cheval mais aussi les parties internes comme les os, les muscles ou les tendons.... (source : monsite.wanadoo)
  • L'hippologie est la science qui étudie la morphologie et l'anatomie du ..... Les mouvements du cheval contribuent à fortifier les muscles du cavalier et ce... (source : dictionnaire.sensagent)

L'Hippologie, du grec ἱππος (cheval) et λόγος (discours) étudie le cheval dans sa globalité[1]. Cette étude comprend l'organisation et l'anatomie du cheval mais aussi son comportement et son entretien.

Description

Un cheval de selle adulte pèse en moyenne 500 kg, les plus lourds des chevaux de trait[2] peuvent atteindre 1 200 kg. Un cheval vit en moyenne 20 à 30 ans. Les poneys et les chevaux dits «lourds» vivent en moyenne plus longtemps que d'autres races. L'espérance de vie d'un cheval domestique est allongée grâce aux soins prodigués par l'homme, certains chevaux pouvant atteindre les quarante ans. [3] Un cheval boit 20 à 40 litres d'eau par jour (voir plus). Un cheval a trois allures différentes : le pas qui est l'allure la moins rapide ; le trot qui est une allure intermédiaire ; le galop qui est l'allure la plus rapide.

Parties externes

L'étude des parties externes est la partie de l'hippologie qui apprend à décrire et apprécier les beautés, défectuosités et tares d'un cheval. Ainsi, il existe un vocabulaire spécifique pour les différentes parties du corps du cheval.

Schéma des parties externes.

Régions

Par convention, le cheval se compose de trois parties externes principales :

  • L'avant-main
  • Le corps
  • L'arrière-main

Avant-main

C'est globalement tout ce qui se situe devant le cavalier.

L'avant-main se compose de[d 1], [c 1] :

  • La tête :
    • Partie supérieure : oreille, nuque, toupet.
    • Partie antérieure : front, chanfrein, bout du nez.
    • Partie latérale : parotide, tempe, rochet, salière, cils, œil, paupière, joue, apophyse ou arête zygomatique, naseau
    • Partie postérieure : gorge, ganache, auge, menton, barbe.
    • Partie inférieure : bouche, lèvre supérieure, lèvre inférieure, la commissure des lèvres, les dents, les gencives, les barres, la langue, le canal, le palais.
  • L'encolure, avec sa crinière, la veine jugulaire (sur l'encolure), la trachée.
  • Les membres antérieurs :
    • L'épaule, pointe de l'épaule, bras, coude, pointe du coude, avant bras, genou, pli du genou, canon, tendons, châtaigne, boulet, paturon, pli du paturon, ergots et leurs fanons, couronne, talon, pied, sabot.
Schéma des parties externes de la tête[d 2].
Schéma des parties externes de l'avant-main[d 3].

Corps

Le corps est la partie de l'anatomie du cheval, qui se trouve sous le cavalier quand ce dernier monte le cheval.

Le corps se compose[d 4], [c 2] :

  • Du garrot, du dos, des reins, poitrail, ars, inter-ars, des côtes, du passage de sangle, des flancs, du ventre, de la région inguinale, de l'anus, du périnée, du couard, de la queue.
  • De l'appareil génital du cheval : la vulve et les mamelles pour la jument, la verge, les bourses et le fourreau pour l'étalon.
Schéma des parties externes du corps[d 5].

Arrière-main

C'est globalement tout ce qui se situe derrière le cavalier, c'est de l'arrière-main que provient l'impulsion du cheval.

L'arrière-main se compose de[d 6], [c 3] :

  • La croupe, les hanches
  • Les membres postérieurs :
Schéma des parties externes du corps[d 7].

Robe

La couleur des poils et des crins du cheval forme sa robe.

Les chevaux de race Camargue sont le plus fréquemment de robe grise. )
Icône de détail Article détaillé : Robe (cheval) .

La robe d'un cheval représente la couleur de ce dernier. Les robes sont particulièrement variées et sont un moyen d'identification. Aussi font-elles l'objet d'une classification réglementée et d'un vocabulaire précis. Le nom des robes est basé sur la couleur des poils et des crins. Il existe de nombreuses appellations dont les plus fréquemment rencontrées sont [4] :

  • blanc : poils et crins blancs ;
  • alezan : poils et crins marron clair ;
  • noir : poils et crins noirs ;
  • café au lait : poils et crins sable ;
  • bai : poils marrons, crins et extrémités des membres noirs ;
  • isabelle : poils sable, crins et extrémités noirs ;
  • souris : poils gris, crins et extrémités noirs ;
  • gris : mélange de poils blancs et noirs ;
  • pie : plaques de poils blancs et d'une autre couleur.

La robe de couleur blanche est rare : ce nom est réservé aux robes dont l'ensemble des poils et crins sont blancs ainsi qu'une peau rose. La majorité des chevaux qui ont une apparence visuelle blanche ont en réalité une robe grise. Ce sont des chevaux qui "grisonnent" en vieillissant jusqu'à n'avoir que des poils blancs, avec la peau noire. Exemple : le Camargue. De la même manière, les chevaux noirs sont extrêmement rares. La majorité du temps, l'expression bai-brun ou bai brûlé est utilisée.

Les épis sont des zones de directions irrégulières des poils. Leur nombre et leur localisation sont relevés dans le signalement des chevaux pour permettre leur identification.

Marques

Les chevaux qui possèdent des taches, sur les membres ou sur la tête, dont la taille et la forme, sont des facteurs d'identification. Des termes précis existent pour décrire ces taches nommées aussi marques blanches. [5]

Icône de détail Article détaillé : Robe (cheval) .
  • La balzane est une tache de poils blancs sur les jambes.
  • L'en-tête est une tache de poils blancs sur la tête du cheval.
  • La liste est une trace verticale parcourant le chanfrein[6].
  • Le ladre est une dépigmentation des naseaux et de la bouche de l'équidé.

Appareil locomoteur
Sabots ferrés et graissés
Icône de détail Article détaillé : Pied (cheval) .

Le cheval possède quatre membres nommés aussi jambes qui se terminent par un pied.

Une comparaison avec l'anatomie humaine sert à comprendre les particularités de cet animal. Le sabot du cheval correspond à un ongle de l'homme et le cheval marche ainsi sur l'équivalent d'un doigt qui remonte jusqu'au boulet. Le canon équivaut à la plante de nos pieds ou à la paume de nos mains, alors que le genou correspond au poignet et le jarret équivaut à la cheville de l'homme. Le grasset du cheval correspond à notre genou. Tout comme le coude du cheval, il est localisé contre le corps du cheval[6].

Les jambes du cheval peuvent être tendues avec un minimum d'effort grâce à un ensemble de muscles et ligaments nommés stay apparatus[6]. Un petit os, nommé os naviculaire permet au cheval de bloquer ses membres et tenir en position debout sans action consciente. Cette particularité anatomique permet au cheval de passer une partie de son sommeil en étant debout et d'être ainsi plus efficace pour fuir les prédateurs. Il est aussi courant de voir un cheval se tenir sur trois jambes grâce au stay apparatus et ainsi reposer un autre membre.

L'aplomb sert à désigner la manière dont un membre est orienté sous le corps du cheval. Cette caractéristique a une influence sur la qualité des allures. Un aplomb à l'arrêt peut être reconnu comme correct quand les jambes sont à la verticale et dans le cas opposé, il est reconnu comme défectueux. En mouvement, un aplomb est de qualité correcte quand le cheval marche en ligne, c'est-à-dire que les membres antérieurs et postérieurs sont sur une même ligne[6].

Le pied est l'extrémité des membres du cheval. Le pied se compose d'un sabot -paroi, sole, fourchette et glômes-, enveloppe cornée, qui entoure des parties vivantes. La paroi correspond à l'ongle d'un doigt humain et provient d'une évolution vieille de 55 millions d'années durant laquelle les autres doigts se sont atrophiés car l'ancêtre du cheval était passé d'un milieu de vie avec un sol spongieux à un sol dur[6].

Le pied est une partie principale du cheval, d'où le vieux dicton «Pas de pieds, pas de cheval». Au galop, tout le poids du cheval repose pendant un court instant sur un pied et plus exactement sur la fourchette, véritable coussinet amortisseur jouant un rôle indispensable entre le squelette et le sol. La paroi, pare-choc du doigt, est par conséquent un ongle en croissance permanente de 8 à 20 mm par mois[6]. Dans la nature, le cheval parcourt 20 à 40 kilomètres par jour, use ses sabots au même rythme que la repousse.

Allures

Cheval au trot
Icône de détail Article détaillé : Allure (équitation) .

Pour se déplacer, le cheval mobilise ses membres dans un certain ordre qui sert à caractériser les allures, c'est-à-dire les différentes façons de se déplacer. Les allures sont classées en trois catégories[7] qui sont les allures naturelles, les allures artificielles et les allures défectueuses.

  • Les allures naturelles sont exécutées d'instinct par le cheval et dont font partie surtout le pas, le trot, le galop, l'amble et le tölt (pour les chevaux islandais surtout), le reculer et le saut.
  • Les allures artificielles sont acquises par le dressage, comme le passage, issu du trot, le pas d'école, le pas espagnol...
  • Enfin, les allures défectueuses résultent d'une douleur ou d'une mauvaise utilisation du cheval, comme l'aubin du devant (trot des postérieurs et galop des antérieurs), l'aubin du derrière (trot des antérieurs et galop des postérieurs), le traquenard (trot décousu ou désuni par dissociation des bipèdes diagonaux), le galop désuni (galop à droite des postérieurs et galop à gauche des antérieurs, ou vice-versa) et le galop à quatre temps, galop lent qui dissocie le bipède diagonal.

Outre les allures, il existe des mouvements naturels comme les mouvements de défense ou d'attaque que forment la ruade et le cabrer. Les mouvements sur place sont des mouvements d'école comme le piaffer qui est un trot sur place, la courbette où le cheval se cabre et la croupade où le cheval rue.

Sens du cheval

Le cheval dispose de cinq sens mais certains évoquent même l'existence d'un sixième sens qui serait de prévoir le mauvais temps ou un danger [b 1]. Les sens les plus développés sont l'odorat, l'ouïe et le toucher.

Vue

Représentation schématisée du champ visuel du cheval

Le cheval dispose d'un angle de vue de 340 degrés[b 2] avec uniquement deux angles morts localisés précisément devant et derrière lui : sa vision lui sert à voir sur les côtés comme la cravache du cavalier, mais il ne voit pas une main posée directement sur son chanfrein ou si quelque chose lui est présenté au niveau de sa bouche. En contrepartie, les champs de vision de chaque œil ne se superposent que sur une bande étroite à l'avant. Le cheval ne peut par conséquent apprécier les distances que dans cette zone tandis que dans les autres zones, il perçoit pour chaque œil une image différente. Cette conformation, courante chez les proies, permet une détection plus aisée des prédateurs.

L'acuité visuelle du cheval est moyenne ou médiocre pour certaines races. Ainsi, 75 % des chevaux de trait sont myopes[b 3]. Par contre, quand il a les yeux baissés, le cheval a la capacité de voir autant les objets proches du sol que ceux qui sont lointains grâce à la forme ovale de son cristallin[b 4]. Il peut ainsi, tout en broutant, surveiller aisément son environnement à la recherche de prédateurs. La vision du cheval possède une fréquence de vision de 20 à 25 images par seconde, contre 15 à 18 pour l'homme. Cette caractéristique entraîne une meilleure faculté à percevoir les mouvements, et par conséquent les prédateurs qui s'approchent.

Le cheval voit bien la nuit grâce au tapetum lucidum, couche réfléchissante qui couvre sa rétine. Présente chez l'ensemble des mammifères, elle est bien développée chez le cheval qui possède ainsi une vision nocturne dont les capacités sont proches de celle du chat[b 5]. La pupille, qui peut s'ouvrir au fur à mesure que la lumière baisse, contribue aussi à ces performances. En contrepartie, la vision du cheval gère plus difficilement les transitions brusques de luminosité[b 6]. Certains chevaux devenus aveugles peuvent tout de même vivre environ normalement : ils se font aider d'un congénère.

Ouïe

Le cheval possède une ouïe particulièrement fine, capable d'identifier une souris dans la paille à 100 mètres[b 7] ou de distinguer des sons dont l'intensité ne fluctue que d'un décibel[6]. Il perçoit des sons sur une plage de fréquence de 6 Hz à 33 500 Hz, ce qui lui sert à ressentir des tremblements de terre avant l'homme ou de percevoir des ultrasons[6].

Mobilisés par seize muscles, les pavillons auriculaires du cheval sont mobiles, ce qui lui permet de les orienter vers la source d'un son qu'il souhaite analyser. Les deux oreilles sont mobiles de façon indépendantes et il existe une connexion nerveuse entre les muscles des yeux et des oreilles qui confère la capacité d'orienter en même temps les deux organes sensoriels vers un signal qui attire l'attention du cheval[6]. La forme en entonnoir des oreilles est aussi un facteur d'amélioration de la capacité auditive. Cette dernière est indispensable pour cet animal pour détecter les prédateurs, surtout pour compenser sa vision visuelle peu utilisable quand il mange, activité qui forme néenmoins son occupation principale[b 8].

Odorat

Dessin d'un cheval effectuant un flehmen

Sans être aussi fin que celui du chien[a 1], le cheval possède un sens développé de l'odorat grâce à des cellules olfactives particulièrement sensibles qui tapissent ses larges naseaux. Il est aussi pourvu de l'organe de Jacobson au fond de la cavité nasale qui permet de fixer les odeurs pour permettre une meilleure analyse[b 9].

Le cheval se sert de son odorat pour trouver de l'eau. Les chevaux des Bédouins peuvent sentir la présence de l'eau cachée sous terre et cette capacité est indispensable dans le désert ou la steppe pour un animal qui boit jusqu'à 40 litres d'eau par jour[b 10]. L'odorat sert aussi à inspecter les objets inconnus, reconnaître les amis et ennemis, connaître les limites des territoires en sentant les dépôts de crottin et d'urine et pour les étalons, reconnaître une femelle en chaleur à 600 ou 800 m[b 11]. Les chevaux se flairent le nez et le souffle pour se saluer.

Pour analyser plus finement une odeur, le cheval les enferme dans sa fosse nasale en inspirant profondément, retroussant la lèvre supérieure et en cessant provisoirement de respirer tout en relevant la tête. Cette attitude est nommée flehmen[b 12].

Goût

Le cheval se sert de ce sens pour reconnaître les aliments. Ces derniers sont différentiés par le goût une fois passée l'étape du flairage. Le goût permet d'identifier les aliments qui sont bons pour leur santé et ceux qui sont néfastes. Ne possédant pas la capacité de vomir, le cheval se doit d'établir correctement son alimentation[b 13]. À l'état naturel, le cheval est peu attiré par le goût sucré. La fréquentation de l'homme l'a habitué à ce goût[b 14].

Toucher

Les chevaux possèdent un sens du toucher qui est variable suivant les parties du corps. Les jambes sont peu sensibles, au contraire de la tête et au dos[b 15]. Le simple contact d'une mouche peut faire frémir ces parties. Le sabot est insensible car non pourvu de cellules nerveuses, mais le pied est sensible aux variations de pression, ce qui permet au cheval d'adapter son équilibre à la nature du sol[a 2].

Les lèvres sont entourées de poils sensibles nommés vibrisses et identiques aux moustaches du chat. Elles permettent par exemple au cheval de trier les aliments[b 16]. Les lèvres fournissent aussi des informations sur la nature de l'objet touché. Les chevaux peuvent se toucher pour le plaisir, surtout lors de toilettage mutuel. Le cavalier se sert aussi du sens du toucher du cheval pour lui indiquer qu'il a effectué correctement un exercice ou exercer un inconfort via l'utilisation d'une cravache.

Anatomie

Anatomie de la tête du cheval

L'anatomie du cheval a été étudiée tôt par l'homme car ce dernier a cherché à comprendre son fonctionnement pour mieux l'utiliser. Un des premiers ouvrages sur l'anatomie du cheval est celui de Carlo Ruini en 1598.

Squelette

Squelette d'un cheval

Le squelette se compose de 205 os et représente à peu près 8 % de la masse d'un cheval. Il supporte les parties molles du corps, joue le rôle de structure et protège les organes vitaux. La colonne vertébrale se compose de 54 os alors que la boîte crânienne en possède 34. Le cheval a 18 paires de côtes. Au contraire de l'homme, le cheval n'a pas de clavicule.

Le dispositif squelettique est tenu par des ligaments et des tendons. Les premiers relient les os entre eux alors que les tendons assurent la liaison entre l'os et le muscle. Au niveau des articulations se trouvent les membranes synoviales qui contiennent le liquide synovial servant de lubrifiant naturel. Les autres parties de l'os sont entourées du périoste.

La croissance du squelette du cheval se termine vers l'âge de cinq ans approximativement, chiffre qui fluctue selon les races. Le cheval possède sept vertèbres cervicales, 18 vertèbres thoraciques ou vertèbres dorsales qui soutiennent les côtes (18 paires de côtes, dont 8 paires de côtes sternales et 10 asternales ou côtes libres, soit 36 côtes), six vertèbres lombaires, cinq vertèbres sacrales, 15 à 18 vertèbres caudales (de la queue) [8], [c 4].

Les os du cheval sont classés en[8] :

  • os longs (humérus, péroné, ... )  ;
  • os courts (les vertèbres, les os du carpe et du tarse, ... )  ;
  • os plats (les os du bassin, l'omoplate, ... ).

Muscles

Le cheval dispose de 469 muscles qui représentent à peu près la moitié de son poids[9]. Les muscles sont constitués d'un ensemble de fibres. Ces fibres agissent par contraction ou par extension. Les muscles sont reliés aux os soit directement, soit par l'intermédiaire des tendons. Ils permettent le mouvement du cheval, en agissant sur le mouvement de la majorité des os entre eux.

On peut distinguer différents types de muscles[8] :

  • Les muscles striés, dit aussi muscles rouges ou squelettiques. Leur contraction est volontaire. Ils permettent la locomotion du cheval.
  • Les muscles lisses dit aussi muscles blancs ou viscéraux. Leur contraction est inconsciente, indépendante de la volonté. Ils permettent le fonctionnement interne du corps du cheval. Les muscles de l'appareil digestif sont des muscles lisses.
  • Le cœur est à la fois un muscle strié et lisse. Sa contraction est automatique, involontaire, inconsciente, comme les muscles lisses. Le rythme cardiaque fluctue selon l'effort, de l'état de santé, de la température extérieure.

On peut distinguer 5 grands groupes de muscles moteurs[8] :

  • Les muscles extenseurs, ou releveurs. Ils permettent d'ouvrir un axe articulaire.
  • Les muscles fléchisseurs, ou abaisseurs. Ils permettent de fermer un axe articulaire
  • Les muscles rotateurs. Ils ont pour effet de faire pivoter un segment comparé à l'axe du corps ou comparé à lui-même. Ils permettent les déplacements circulaires.
  • Les muscles abducteurs. Ils écartent un segment de l'axe du corps.
  • Les muscles adducteurs. Ils rapprochent un segment vers l'axe du corps.

Les muscles agissent le plus fréquemment par groupes[8] :

  • Les muscles agonistes ou congénères. Ils agissent dans le même sens. Le trapèze cervical et l'angulaire de l'épaule vont tout deux ouvrir l'angle de l'épaule du cheval.
  • Les muscles antagonistes. Ils agissent en sens opposé. A titre d'exemple, les extenseurs s'étirent lorsque les fléchisseurs se contractent. Les adducteurs se contractent lorsque les abducteurs s'étirent.
  • Le muscle peaucier, agit par réflexe pour éloigner les insectes.
Muscles du cheval (1ère partie) [d 8]
Muscles du cheval (2ème partie) [d 8]
Principaux muscles du cheval [d 8]
Partie anatomique extérieure Nom du muscle Action
Avant-main Tête Canin Muscle des naseaux
Orbiculaire des lèvres Muscle des lèvres
Masseter Muscle de la mastication
Sterno-céphalique Fléchisseur
Mastoïdo-huméral Fléchisseur
Droit antérieur de la tête Fléchisseur
Splenius Extenseur
Complexus Extenseur
Droit postérieur de la tête Extenseur
Grand Oblique de la tête Rotateur
Encolure Long du cou Fléchisseur
Intertraversaire du cou Fléchisseur
Angulaire de l'épaule Extenseur
Traversaire du cou Extenseur
Épaule Trapèze cervical Elévateur
Rhomboïde Elévateur
Angulaire de l'épaule Elévateur
Trapèze dorsal Elévateur
Mastoïdo-huméral Elévateur
Grand dentelé Elévateur
Pectoral ascendant Elévateur
Pectoral scapulaire Elévateur
Bras Sous-épineux Fléchisseur
Sous-scapulaire Fléchisseur
Deltoïde Fléchisseur
Grand dorsal Fléchisseur
Sus-épineux Extenseur
Mastoïdo-huméral Extenseur
Pectoral scapulaire Adducteur
Sous-scapulaire Adducteur
Sous-épineux Abducteur
Avant-Bras Biceps Fléchisseur
Anconés Extenseur
Membre antérieur Fléchisseur du carpe Fléchisseur
Fléchisseur des phalanges Fléchisseur
Extenseur du carpe Extenseur
Extenseur des phalanges Extenseur
Tronc Dos Grand dorsal
Long épineux Tenseur
Flancs Grand dentelé
Intercostal
Oblique externe Fléchisseur
Arrière-main Croupe Petit psoas Fléchisseur
Fléchisseur du rachis Fléchisseur
Extenseur du rachis Extenseur
Cuisse Grand psoas Fléchisseur
Fessier Extenseur et Abducteur
Tenseur du Fasia Lata Tenseur
Droit interne Adducteur
Grand adducteur Adducteur
Couturier (ou Sartorius) Adducteur
Jambe Long vaste Fléchisseur
Semi-tendineux Fléchisseur
Crurial antérieur Extenseur
Membre postérieur Fléchisseur du canon Fléchisseur
Fléchisseur des phalanges Fléchisseur
Extenseur du canon Extenseur
Extenseur des phalanges Extenseur

Denture

Denture de profil

La denture d'un cheval adulte se compose des deux dents de devant nommées pinces entourées de deux mitoyennes aussi entourées de deux coins. Les pinces, les mitoyennes et les coins sont les incisives. Entre les dents de devant et les molaires se trouve un espace édenté nommé barre[6]. À cet lieu repose le mors du filet.

Les mâles ont tous 4 canines nommés crochets, à la différence des juments qui n'en possèdent pas. Quelquefois, sous l'effet d'hormones, une jument peut en avoir, mais cela est particulièrement rare (une jument porteuse de canines est nommée bréhaigne). Par la suite se présentent trois paires de prémolaires et trois paires de molaires [10]

Un cheval mâle adulte possède 40 dents, mais il peut en avoir 44 au maximum. Les juments adultes ont 36 dents. Les mâles ont deux paires de canines qui plus est que les juments sur la mâchoire inférieure et supérieure. Ces canines sont un héritage de l'eohippus, ancêtre omnivore du cheval.

La denture définitive est acquise à l'âge de six ans à peu près. Les dents du cheval sont en croissance permanente, ce qui lui sert à manger des plantes abrasives comme les graminées. Dans la nature, l'usure due à la mastication compense la pousse des dents. Elle permet aussi de connaître l'âge de l'animal jusqu'à ses douze ou treize ans[6].

Le cœur
Le cœur du cheval de course Phar Lap

Le cœur, muscle viscéral strié, pèse de 3 à 5 kg chez un cheval de 500 kg. La masse musculaire dépend de son entraînement. Il mesure 26 cm à peu près de diamètre. Sa fréquence cardiaque est de 30 à 40 battements par minute au repos, à 220 battements lors de grands efforts. Il est localisé dans la partie antérieure de la poitrine, recouvert en partie par les poumons. Un échancrure du poumon gauche lui sert à presque toucher la paroi thoracique de ce coté[c 5]. Le cœur comporte quatre cavités :

  • L'oreillette gauche
  • Le ventricule gauche
  • L'oreillette droit
  • Le ventricule droit

Le cœur se contracte pour se vider de son contenu (systole) et se relâche pour que ses cavités se remplissent (diastole) [c 5].

Le dispositif circulatoire

Le cheval possède 20 litres de sang. Le sang est amené vers le cœur par les veines, et vers la périphérie par les artères. Les artères et les veines sont plus volumineuses au voisinage de cœur et diminuent de diamètre au fur et à mesure qu'elles se divisent jusqu'à devenir des capillaires sanguins[c 5].

Dispositif respiratoire

La capacité du poumon d'un cheval est d'environ 10 à 12 litres. Ses grands naseaux permettent de prendre d'importantes quantités d'air. Sa fréquence respiratoire va de 10 à 15 cycles par minute au repos, 18 au pas, 52 après une petite séance de trot, à 70 cycles après cinq minutes de galop. À cette allure, le cheval cale ses inspirations et expirations sur le rythme des battues. La fréquence respiratoire s'apprécie par l'examen des mouvements des flancs ou de l'aile du nez. Un cheval ne respire pas par la bouche, il n'utilise que ses naseaux. La quantité d'air mise en mouvement peut atteindre 50000 litres par jour. Le cheval doit par conséquent disposer de 20 mètres cubes d'air minimum en écurie[c 6].

Le dispositif respiratoire comprend[c 6] :

  • Une partie extra-thoracique :
    • Le nez. Les ailes du nez, en cartilage, permettent le passage de l'air dans les cavités nasales.
    • Le pharynx. Le pharynx est un carrefour commun entre le dispositif digestif et respiratoire.
    • Le larynx. Le larynx est un conduit cartilagineux, tapissé d'une muqueuse. Les cordes vocales sont fixées au cartilage aryténoïde ainsi qu'aux ventricules laryngiens.
    • La trachée. La trachée est un tube composé d'anneaux cartilagineux, reliant le larynx aux poumons.
  • Une partie intra-thoracique :
    • les bronches, les bronchioles et les alvéoles constituant le poumon. La trachée se divise en deux bronches. Ces bronches vont distribuer l'air à chaque poumon, par l'intermédiaire des bronchioles.
    • Le poumon est tapissé de plèvre et est suspendu à la colonne vertébrale. par le médiastin. Il occupe la cage thoracique avec le cœur.

Dispositif digestif

L'appareil digestif du cheval se compose de [c 7] :

  • La bouche
    • Dents. Les molaires servent à la mastication, aidant à transformer les aliments en bol alimentaire.
    • Langue
    • Pharynx. Le pharynx est un carrefour commun entre le dispositif digestif et respiratoire.
    • Glandes salivaires. Les glandes salivaires sécrètent la salive. La salive permet de la formation du bol alimentaire, à la déglutition ainsi qu'à la transformation chimique des aliments grâce à l'amylase, une enzyme digestive. Les granulés nécessitent quatre fois leur poids en salive, l'avoine une fois son poids, les fourrages verts une demi-fois. Les glandes salivaires peuvent sécréter plus de 35 kg de salive pour un repas.
  • L'œsophage.

L'œsophage relie le pharynx à l'estomac. Il mesure 1.5 m à peu près.

  • L'estomac.

L'estomac du cheval a un volume de 15 à 18 litres. C'est un petit volume pour un animal de la taille du cheval. Qui plus est , il ne se rempli qu'aux deux-tiers (10-12 litres). C'est pourquoi il est recommandé de fractionner la ration du cheval en au moins trois repas. A l'état naturel, le cheval passe la majorité de son temps à brouter, remplissant peu mais souvent son estomac. L'estomac possède à son entrée un sphincter nommé "cardia". Au contraire de l'homme, ce sphincter empêche le cheval de vomir. Les aliments y continuent leur transformation chimique sous l'action du suc gastrique. Ils sont aussi brassés. En une heure, les deux tiers d'un repas sont digérés. Le dernier tiers séjourne dans l'estomac entre 5 à 6 heures.

  • Le foie.

Le foie sécrète la bile. Le cheval ne possède pas de vésicule biliaire, au contraire de l'homme : la bile est libérée au fur et à mesure de sa production.

  • Le pancréas.

Le pancréas sécrète 4 litres à peu près de suc pancréatique par jour. Ce suc contient des enzymes qui facilitent la digestion des sucres, graisses et protéines. Le pancréas produit aussi des hormones : l'insuline et le glucogon, régulant le taux de sucre dans le sang (glycémie).

  • L'intestin grêle.

Le intestin grêle mesure 22 mètres de long à peu près. Les aliments y subissent l'action du suc pancréatique, de la bile et des sucs intestinaux, pour se transformer en chyle. Une partie des éléments du chyle passent à travers les parois intestinales dans des canaux qui amène ces matériaux dans le sang. Il faut éviter de soumettre le cheval à un travail important après un repas pour ne pas gêner le processus de digestion effectué dans l'intestin grêle. Les déchets de la digestion sont poussés dans le cæcum puis le gros intestin.

  • Le cæcum.

Le cæcum a capacité de 30 à 40 litres et mesure 1.20 m à peu près. Il permet la fermentation microbienne des aliments.

  • Le gros intestin.

Le gros intestin ou côlon flottant mesure entre 6 à 8 mètres. Il représente un volume de 96 litres à peu près. Le côlon flottant du cheval est fragile, une des maladie courante du cheval étant la colique. Les aliments y séjournent de 18 à 24 heures, y sont déshydratés et transformés en crottins.

Dispositif nerveux

Le dispositif nerveux du cheval se subdivise en dispositif nerveux central et dispositif nerveux périphérique, comme chez l'homme. Le dispositif nerveux central est constitué des hémisphères cérébraux, du cervelet et de la mœlle épinière, le dispositif nerveux périphérique des autres nerfs du cheval[c 8].

Dispositif nerveux central

Le cerveau du cheval
  • L'encéphale est toute la partie du dispositif nerveux central protégé dans la boite crânienne : des hémisphères cérébraux, et le cervelet. Il pèse à peu près 500 g, soit 0.12% de la masse du cheval (contre 2.33% chez l'homme). Le cœfficient d'encéphalisation, qui apporte une indication sur le volume du cerveau apte à développer des fonctions cognitives (apprentissage, développement), est de 0.07 chez le cheval. A titre de comparaison il est de 0.71 chez l'homme.
    • Les deux hémisphères cérébraux, gauche et droit, sont subdivisés en régions : frontales, pariétales, temporales et occipitales. Ils mesurent de 12 à 13 cm de long et 5 cm de large à peu près.
    • Le cervelet est en charge de la coordination des mouvements et de l'équilibre. Il pèse près de 70g, pour un diamètre de 6 cm à peu près.
  • L'encéphale est continué par la mœlle épinière, le long du canal vertébral. Cette dernière est en charge de certains comportements réflexes[c 8].

Dispositif nerveux périphérique

Les principaux nerfs sont soit reliés directement au cerveau, soit sont reliés à la mœlle épinière.

On peut distinguer[c 8] :

  • Les nerfs sensitifs, qui transmettent les impressions reçues
  • Les nerfs moteurs, qui transmettent l'ordre d'agir aux muscles
  • Les nerfs mixtes, qui se comportent à la fois comme des nerfs sensitifs et des nerfs moteurs.

Les principaux nerfs du cheval sont[c 8] :

  • Au niveau de la tête, les nerfs de la face.
  • Le long de l'encolure puis dans le tronc, menant à l'estomac, le nerf pneumo-gastrique.
  • Le plexus branchial au niveau des épaules.
  • Le nerf médian, le nerf radial et le nerf plantaire le long des membres.
  • Le plexus solaire.
  • Le plexus lombo-sacré.
  • Le nerf fémoral, le nerf sciatique et le nerf tibial au niveau de la cuisse.

Appareil reproducteur

Les mamelles chez la jument

L'appareil génital externe du cheval se compose de : la vulve et les mamelles pour la jument, la verge et les bourses pour l'étalon.

Comportement

Le spécialiste du comportement du cheval est nommé éthologue équin. C'est lui qui essaye de décrypter le comportement et les attitudes des chevaux.

Icône de détail Article détaillé : Éthologie équine.

Introduction

Le cheval est un animal grégaire.

Le cheval a la capacité de dormir debout, mais ce sommeil n'est que particulièrement léger. Il n'atteint le sommeil profond (il a besoin d'une heure de ce sommeil par jour) qu'allongé, dans son box ou au sein d'un troupeau. L'ensemble des chevaux d'un même troupeau ne dorment pas en même temps car il y en a toujours au moins un qui veille sur les autres en restant debout. Un cheval couché qui ne se lève pas en présence d'un inconnu ou qui reste couché trop fréquemment peut peut-être être malade. D'autres comportements peuvent être notés généralement :

  • Un cheval effrayé prend automatiquement la fuite. Il n'attaque pas, ou particulièrement rarement. Les étalons ou les entiers quelquefois particulièrement nerveux peuvent attaquer l'homme.
  • Le cri du cheval est le hennissement. Différentes formes d'hennissement existent.
  • Le cheval piaffe s'il effectue un trot sur place. Ce comportement est un signe de nervosité ou d'extrême excitation. Ce mouvement est exploité en dressage de façon particulièrement cadrée.
  • Le cheval s'ébroue s'il expire bruyamment en secouant la tête.

En liberté dans une harde

Troupeau de mustangs au galop

Connaître les besoins d'un cheval en liberté sert à mieux comprendre le cheval domestique pour perfectionner ses conditions de vie. Le cheval est naturellement un animal grégaire qui vit en harde d'une petite dizaine d'individus[11] composée d'un étalon protecteur, d'environ trois à quatre juments — dont fréquemment la plus âgée est à la fois dominante et leader (mais pas obligatoirement), et de leurs petits sur deux ou trois années.

Icône de détail Article détaillé : Cheval sauvage.

La harde s'organise autour d'un étalon et d'une jument dominante, viennent ensuite les autres juments et leurs poulains. Les juments exercent le rôle de reproductrices et de nourrices auprès des poulains. La jument dominante s'occupe de l'éducation des poulains les plus irrespectueux. Quand les jeunes étalons sont en âge de se reproduire, ils sont chassés ou s'en vont du groupe pour former des groupes de "célibataires" avant de former leur propre harde de juments.

Le leader est l'individu dont les envies coïncident avec les envies des autres individus du groupe, et qui se décide à agir en premier pour satisfaire son envie. C'est du coup fréquemment la jument la plus âgée qui conduit la harde lors des déplacements puisque son expérience lui permet d'avoir fréquemment plus d'à propos que les autres.. Il peut cependant y avoir un individu leader par activité (celui qui a généralement la bonne idée d'aller vers l'eau, un autre qui pense à se mettre à l'ombre au bon moment, un autre toujours qui décide d'aller changer de type d'herbe). Le leadership est complètement indépendant de l'état hiérarchique.

Dans la harde, il existe une hiérarchie de type dominant/dominé, établie le plus souvent selon l'âge des individus, de leur tempérament, etc. La hiérarchie n'est totalement pas pyramidale (sauf exception liée au hasard des individus)  : si A domine B et que B domine C, alors A ne domine pas nécessairement C. Cette hiérarchie se stabilise au bout de quelques mois de vie commune, et n'est généralement pas ou peu remise en cause (les juments gestantes auraient tendance à gagner légèrement en dominance sur les non gestantes, mais ceci est anecdotique). Au sein du groupe, l'ordre et la hiérarchie se maintiennent par des manœuvres d'intimidation, surtout via un langage corporel particulièrement développé : le cheval se défend ou se fait respecter des autres par des menaces précédant si indispensable des ruades ou des morsures.

Jusqu'à l'âge de deux ans à peu près, les jeunes mâles et femelles restent dans le groupe, puis en partent d'eux-mêmes. Alors plusieurs jeunes mâles se regroupent pour former un troupeau au sein duquel ils s'aguerrissent en jeux puis en combats durant quelques années. Lorsqu'il s ont pris assez d'assurance, le plus hardi crée sa propre harde. Pour ce faire, il provoque en duel d'autres mâles et s'il gagne le combat, il «récupère» les femelles du vaincu (à condition qu'elles le trouvent à leur goût), ou encore il peut former sa harde en «volant» simplement des juments à d'autres étalons, pour peu que lesdites juments n'apprécient pas trop leur harde actuelle; enfin, l'arrivée de jeunes juments de deux ou trois ans venant de quitter leur troupeau familial est une autre opportunité pour commencer ou agrandir une harde.

  • La nourriture :

En liberté, le cheval passe près de 16 heures par jour à brouter, c'est son activité principale. Lors des hivers rigoureux, ces heures augmentent à cause des besoins énergétiques qui augmentent aussi pour lutter contre le froid. Ses dents "avancés" et son appareil digestif de petite taille sont adaptés à cette activité, son intestin de petite taille n'est pas prévu, au contraire des ruminants pour stocker de la nourriture en grande quantité et lui impose par conséquent de prendre des repas plus petits et plus nombreux, chose qu'il fait en broutant continuellement. Une autre activité importante pour le cheval est la recherche de nourriture, en effet, il doit changer de lieu de pâture quand l'herbage vient à manquer et parcours ainsi des distances particulièrement importantes avec sa harde. Le cheval en liberté doit aussi trouver de quoi assouvir sa soif. Un cheval boit 20 à 40 litres d'eau par jour et quelquefois plus suivant les conditions climatiques (température, vent, humidité... ), de sa taille, des efforts apportés et de la nature de son alimentation.

  • Le sommeil :

Le cheval consacre peu de temps au sommeil. Dans la harde, les chevaux ne dorment jamais tous en même temps, ils se relaient en cas de danger. Le cheval ne dort pas plusieurs heures d'affilées mais de petites périodes. Le cheval dort debout, pour les phases de sommeil légers. Cependant, un cheval a besoin de se coucher pour les phases de sommeil profond ou s'il est en sécurité.

  • La fuite :

Le cheval est un animal bâti pour la fuite. Au moindre danger, que les chevaux qui "guettent" peuvent percevoir à des centaines de mètres, le cheval prendra instinctivement la fuite. C'est pour cela qu'il ne faut pas faire de mouvements brusques près d'un cheval.

Cheval domestique

Le comportement du cheval a été modifié de part sa domestication. Le type d'habitat influe identiquement sur son comportement.

Tics

Le cheval s'ennuyant dans son box peut contracter des tics.

Les principaux tics sont :

  • Tic à l'appui : Le cheval prend appui avec ses incisives sur un support quelconque, contracte son encolure, émettant un bruit. Le cheval n'avale pas d'air.
  • Tic à l'ours : Le cheval se balance latéralement, prenant appui sur un antérieur puis l'autre.
  • Tic à l'air : Le cheval ramène son menton vers son encolure, et contracte l'encolure, sans prendre appui. Le cheval avale de l'air.
  • Déambulation : le cheval tourne littéralement en rond dans son box.

La saison des amours

La saison des amours se déroule au printemps chez les équidés. Lorsque les jours débutent a s'allonger, la lumière stimule la sécrétion de certaines hormones, tout autant chez le mâle que chez le femelle, ses hormones les préparent à la reproduction. Lorsque les juments sont prêtes, elle émettent des phéromones, dont l'odeur se dégage au niveau des flancs et de la croupe. L'étalon prêt à s'accoupler peut percevoir ces odeurs à plus d'un kilomètre de distance.

En liberté
Un entier effetuant un flehmen.

Le flehmen peut être fréquemment observé chez les entiers quand ils sont proches d'une jument en chaleur. Quand ils sont en liberté, les mâles dominants vivent avec un harem, relégant les autres mâles à l'état de spectateur. Les batailles entre mâles pour la domination du troupeau peuvent être violentes, mais sont particulièrement rarement mortelles.

En captivité

En captivité, la fécondation se fait de plus en plus fréquemment par fécondation artificielle en sperme congelé. Cette technique permet aux éleveurs de disposer aisément d'un large choix de géniteurs mâles pour leurs poulinières. Dans la nature, les poulains naissent généralement au printemps. Pour des raisons économiques, les éleveurs recherchent une naissance plus précoce au début de l'année et parviennent à déclencher des chaleurs en jouant par exemple sur l'intensité de l'éclairage. [12]

Gestation et poulinage

La durée de la gestation est en moyenne d'onze mois (310 à 360 jours) et la jument ne donne naissance qu'à un seul poulain à la fois sauf exception. Ce processus est nommé le poulinage et il est dit que la jument pouline. À l'apparition, le poulain pèse à peu près une quarantaine de kilogrammes et son poids double au cours du premier mois. Le poulain sait marcher moins d'une heure après l'apparition et dispose de la vision dès l'apparition. Le poulain devient adulte entre deux et cinq ans suivant la race à laquelle il appartient. Certaines sont plus précoces que d'autres.

Sport
Icône de détail Articles détaillés : équitation et sport équestre.

Il existe de particulièrement nombreux sports équestres, variés et divers.

Voici quelques exemples :

Une compétition de dressage.

Les 3 disciplines olympiques :

  • Le CSO (concours de saut d'obstacle)  : c'est la discipline équestre la plus pratiquée en compétition. Le cavalier et son cheval doivent sauter des obstacles mobiles disposés sur un parcours en faisant un temps le plus rapide envisageable et sans toucher ni faire tomber les barres.
  • Le dressage : c'est la discipline qui juge les qualités de communication entre le cavalier et son cheval. Le couple cavalier-cheval doit réaliser des figures de manège et des transitions d'allures le plus idéalement envisageable, ils sont jugés par des juges.
  • Le CCE (concours complet d'équitation)  : Il regroupe une épreuve de dressage, une épreuve de saut et un cross.

D'autres disciplines :

L'équitation western est l'une des nombreuses disciplines équestres

Courses

Icône de détail Article détaillé : sport hippique.

Travail

Voir aussi : Cheval

Le travail est essentiel pour la santé du cheval.

Environnement de vie (pré, box, semi-liberté, etc. )

Box

C'est lieu clos qui permet au cheval de vivre seul et qui dispose ainsi de la liberté de mouvement.

Un box doit être suffisamment grand pour permettre au cheval de s'allonger. La taille la plus courante pour un box est de 9 à 12 m² pour un volume d'air de 40m³ par cheval [13].

Quelquefois, pour des raisons de manque de place, plusieurs poneys peuvent partager un box qui était conçu pour l'origine à un cheval.

Le box permet d'isoler un cheval de ses congénères comme une poulinière gestante ou accompagnée de son poulain, un étalon, un cheval atteint d'une maladie contagieuse.

Un cheval en box doit avoir une activité physique compensatrice : il doit être sorti au minimum une heure par jour. Le cheval a tendance à s'ennuyer en box et a plus de risques d'attraper des tics comportementaux. Il aura aussi tendance à manger plus de paille pour s'occuper et risque de grossir. Afin de perfectionner l'habitat du cheval, les boxes peuvent être pourvus d'une grille sur les murs mitoyens, permettant aux chevaux de communiquer entre eux. Un box ayant une vue vers l'extérieur permet au cheval voir ce qui se passe à l'extérieur et de satisfaire sa curiosité naturelle. Enfin, des jouets disposés dans le box permettront au cheval de s'occuper.

Le sol du box est recouvert d'une litière. Cette litière peut être faite de paille, copeaux de bois, tourbe, fibres de lin, ou alors de papier. Elle sera disposée "en bateau", remontant un peu au niveau des murs.

Le crottin doit être retiré quotidiennement. La litière sera changée chaque semaine. En hiver, on pourra laisser une fine couche de la litière précédente au fond du box : elle formera le "gâteau".

Le box doit être pourvu soit d'un sceau soit d'un abreuvoir automatique. On nettoiera et vérifiera le bon fonctionnement de l'abreuvoir automatique.

Le box peut être pourvu d'une mangeoire, fixée à hauteur d'épaule dans un angle du box. La mangeoire sera disposée dans un angle opposé à celui de l'abreuvoir.

Stalle

Stalles

C'est un hébergement dans lequel le cheval est attaché par un dispositif coulissant qui lui sert à manger, de se coucher, de regarder sur les cotés et de reculer un peu. La stalle est plus petite qu'un box mais sera aménagée de la même façon (point d'eau, litière). Elle aussi, elle doit être suffisamment grande pour permettre au cheval de s'allonger [13]. On veillera toujours plus à l'activité physique du cheval. L'équidé est obligé de rester dans le même sens face au mur, ce qui, ajouté à l'impossibilité de se déplacer, peut avoir des conséquences néfastes sur son moral. Les stalles ne sont pas forcément scindées par une cloison.

Pré ou pâture

C'est un espace clos en herbe, normalement pourvu d'abris pour les chevaux. Le cheval peut vivre toute l'année en pré. Le pré disposera d'un abri (construction, murs et arbres), pour que le cheval puisse se protéger du vent ou trouver de l'ombre. Le cheval devra avoir accès à un point d'eau. Pour la période hivernale, le cheval pourra être recouvert d'une couverture, en particulier si ses poils ont été tondus. Il faut compter en moyenne un hectare par cheval pour que le cheval puisse se nourrir exclusivement d'herbe. Si le pré est plus petit, il faudra compléter l'alimentation du cheval par une ration de concentrés.

Stabulation libre

C'est un lieu abrité d'une certaine taille où plusieurs équidés sont regroupés en liberté.

Alimentation

Dans la nature, le cheval est exclusivement herbivore et se nourrit d'herbe en majorité. Les chevaux d'écurie mangent des céréales comme l'avoine, l'orge et quelquefois le maïs, des aliments composés industriels comme les granulés et des fourrages, c'est-à-dire du foin, de la luzerne ou de la paille. Les chevaux en pâturage se nourrissent d'herbe composée de 70 % de graminées et 20 % de légumineuses et 10 % de diverses plantes.

Différents types d'aliments

Les aliments sont classés en 2 grandes familles :

  • les fourrages
  • les concentrés

LES FOURRAGES :

  • le foin. Il doit être vert, odorant et non poussiéreux. Ses qualités dépendent des herbes qui le composent.
    • le foin trempé est utilisé pour les chevaux allergiques ou ayant des problèmes respiratoires
    • le foin de luzerne. Il est particulièrement nutritif. Il est le plus souvent utilisé pour les chevaux en convalescence ou au repos après un travail intensif.
  • la paille. elle doit être sans odeur et non poussiéreuse.

LES CONCENTRÉS :

  • les céréales [14] :
    • l'avoine. L'avoine est une bonne source énergétique mais à tendance à être excitante. Il est déconseillé de donner de l'avoine à un cheval au repos. L'avoine peut être donnée entière ou aplatie pour une meilleure digestion.
    • l'orge. L'orge est un peu plus énergétique que l'avoine. Il doit être donné concassé ou aplati.
    • le mais. Le maïs est particulièrement énergétique. Il est parfait pour faire prendre du poids. Il doit être donné concassé.
    • le tournesol
    • le son. Le son est particulièrement peu calorique. C'est un aliment un peu laxatif sous forme de mash. Donné sec, il a l'effet inverse. Il ne doit être mélangé qu'en quantité restreinte avec les autres céréales.
    • le lin. La graine de lin contient énormément de lipides. Elle est parfait pour faire prendre du poids. Elle doit être donnée cuite.
  • les aliments complets : élaborés en usine.

L'EAU : Les chevaux boivent à peu près 20 à 40 litres d'eau par jour et jusqu'à deux fois plus en été ou pour les chevaux lourds.

Besoins du cheval en aliments

Si la nourriture est disponible en quantité suffisante, un cheval consacre de 14h à 16h par jour à s'alimenter. Cette durée importante résulte de leur estomac qui est de petite taille et des aliments peu énergétiques qui sont consommés.

Tous les chevaux n'ont pas les mêmes besoins en nourriture (ex : un cheval rustique vivant au pré n'aura pas la même nourriture qu'un cheval léger vivant au box et faisant de la compétition). Ces besoins dépendent [d 9] :

  • du sexe du cheval
  • de sa race
  • de sa taille
  • de la température extérieure
  • de son travail (activité physique)
  • de son état physiologique (jument gestante ou allaitante).

Répartition des rations

L'estomac du cheval a une petite capacité - de 15 à 18 litres. La ration du cheval sera divisée en au moins trois repas pour ne pas surcharger l'estomac Qui plus est , le cheval est sujet aux coliques : on veillera a ce que le cheval mange du foin 2h avant la ration de concentrés pour éviter que les grains ne soient entrainés de l'estomac vers l'insestin.

Ferrure

(à connaître pour passer le galop 3)

Le rôle de la ferrure :

Les fers servent à protéger la corne de l'usure. Ils sont plus fréquemment utilisés lorsque les chevaux sont montés sur des sols durs mais peuvent s'avérer utiles pour toutes sortes de terrains.

Fréquence de la ferrure :

La ferrure est faite par le maréchal-ferrant. Les fers doivent être changés l'ensemble des 4 à 6 semaines (même s'ils ne sont pas usés) sans jamais dépasser deux mois. La ferrure comprend aussi le parage des pieds (taille de la corne) ainsi, même un cheval non ferré aura besoin de voir le maréchal ferrant pour lui tailler la corne.

Description des fers :

Les fers sont adaptés à la forme du pied de chaque cheval. Un fer possède deux branches et un ou plusieurs pinçons qui sont de petits triangle métalliques renforçant la tenue du fer. Le fer antérieur n'a qu'un seul pinçon tandis que le fer postérieur en possède deux. Certains fers possèdent deux trous à l'arrière qui se nomment des mortaises, elles servent à pouvoir poser des crampons qui perfectionnent la tenue du cheval sur sol mou. Le fer antérieur est plus arrondi que le fer postérieur qui est plutôt ovale. Le fer est divisé en quatre parties : l'éponge, le quartier, la mamelle et la pince.

Icône de détail Article détaillé : Fer à cheval.

Vérifier les fers :

Avant le travail et au retour du travail, il faut curer et vérifier un par un le fers. On peut pour cela sonner le fer avec la partie métallique du cure-pied. Le fer ne doit pas vibrer. Il faut aussi vérifier que la corne n'a pas trop poussée (devant et sur les côtés du fer) pour que le cheval garde des aplombs corrects. Par temps chaud et quand le cheval travaille énormément, la corne pousse plus rapidement.

Dents

La disposition des molaires facilite une usure dissymétrique des dents : des irrégularités ou surdents peuvent apparaître, blessant la bouche du cheval. Les surdents doivent être supprimées par râpage [d 10].

Vaccinations

La vaccination permet d'éviter les épidémies et le développment de maladies graves pour le cheval.

Vaccinations obligatoires

  • Vaccin anti-rabique

La vaccination anti-rabique est obligatoire dans les départements déclarés infectés par la rage (soit à peu près le quart nord-est de la France : Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Ardennes et Bas-Rhin).

  • Vaccin contre la grippe

Tout cheval au contact du public, participant à une compétition sportive ou à une manifestation doit être vacciné contre la rage et la grippe.

Vaccinations facultatives

  • Vaccin anti-tétanique

Le cheval est particulièrement sensible à cette bactérie qu'il peut contracter suite à une plaie.

  • Vaccin rhinopneumonique

Cette maladie virale peut provoquer des avortements, une maladie respiratoire ou encore une paralysie. La vaccination est par conséquent conseillée chez les chevaux de sport et les poulinières.

Soins au cheval

On veillera spécifiquement à l'entretien des pieds du cheval : curage des pieds, parage et remplacement de la ferrure toute les 4 à 5 semaines. Le pansage est important pour l'hygiène du cheval. Il sert à vérifier son état de sa santé et de remarquer d'éventuelles blessures. Ce soin facilite l'activation de sa circulation sanguine et la récupération du cheval après un effort physique. Parfaitement, le matériel de pansage ne doit être employé que pour un seul cheval pour éviter la transmission de parasites d'un cheval à un autre.

Pansage
Icône de détail Article détaillé : Pansage (cheval) .

Le pansage est prodigué au cheval dans cet ordre :

  1. Étrille
  2. Bouchon (ou brosse dure)
  3. Brosse douce
  4. Époussette
  5. Éponge

Et aussi le cure-pied au début ou à la fin du pansage.

Bibliographie

Le Cheval, comportement et caractères, Atlas Nature

  1. p.  66.
  2. p.  65.

Sibylle Luise Binder, Gabriele Kärcher, La vie fascinante des chevaux, Larousse, 2002 (ISBN 2035602890)

  1. p.  108.
  2. p.  68.
  3. p.  68.
  4. p.  71.
  5. p.  80.
  6. p.  83.
  7. p.  85.
  8. p.  87.
  9. p.  94.
  10. p.  93.
  11. p.  94-96.
  12. p.  94.
  13. p.  97.
  14. p.  99.
  15. p.  101.
  16. p.  102.

Lieutenant-Colonel Aublet, Manuel d'hippologie, Charles-Lavauzelle & Cie, 1968

  1. p.  44
  2. p.  44
  3. p.  44
  4. p.  6-7
  5. abc p.  29-31
  6. ab p.  28-29
  7. p.  24-27
  8. abcd p.  32-34

Manuel officiel de préparation aux examens fédéraux d'équitation, Tome 2 examens d'argent, Lavauzelle, 1988 (ISBN 2702501990)

  1. p.  77
  2. p.  76
  3. p.  77-78
  4. p.  77
  5. p.  76-77
  6. p.  77
  7. p.  76-77
  8. abc p.  93-98
  9. p.  112.
  10. p.  99-101.

Notes et références

  1. Trésor de la langue française informatisé[1]
  2. Shire surtout
  3. Le Pur-sang Tango Duke né en 1935 en Australie a vécu 42 ans
  4. Fédération Française d'Équitation, Être Cavalier Galop 1 à 4, Lavauzelle, Paris, 2004 (ISBN 9782702503690)
  5. Schéma des marques blanches
  6. abcdefghijk Le Cheval, comportement et caractères
  7. Fédération Française d'Équitation, être Cavalier Galop 5, 6, 7, Lavauzelle, Paris, 2005
  8. abcde Galops 5 et 6, Maloine, coll.  «Préparer ses examens», 1996 (ISBN 2224024533)
  9. Cheval Magazine, n° 426 (mai 2007)
  10. Dr Jacques Sevestre et Nicole Agathe Rosier, Le Cheval, Librairies Larousse, 1991
  11. Encyclopédie du cheval, Aniwa Publishing, page 52
  12. «Fiche Technique des Haras Nationaux» (24 octobre 2007)
  13. ab Galops 4 et 5, Maloine, coll.  «Préparer ses examens», 1992 (ISBN 2224022174)
  14. Andréa Fitzpatrick, Le livre d'or des chevaux, l'encyclopédie des chevaux et de l'équitation, EDL, 2004 (ISBN 284690068X)

Liens externes

Anatomie

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Hippologie.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu