Pégase
Dans la mythologie grecque, Pégase est un cheval ailé le plus souvent représenté de couleur blanche. Il est le fils du dieu Poséidon et de la gorgone Méduse, et le frère de Chrysaor.
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Dans la mythologie grecque, Pégase (en grec ancien Πήγασος / Pếgasos, en latin et en anglais Pegasus) est un cheval ailé le plus souvent représenté de couleur blanche. Il est le fils du dieu Poséidon et de la gorgone Méduse, et le frère de Chrysaor. Capturé par Bellérophon, il permit à ce héros de vaincre la Chimère avant que ce dernier ne soit victime de son orgueil. Il devint alors la monture de Zeus qui finit par le transformer en constellation et le placer dans le ciel.
On attribue à Pégase la foudre de Zeus, la création de sources et l'inspiration poétique. Il est le sujet d'une iconographie riche et fait des apparitions au cinéma, en littérature fantastique et en fantasy, dans les jeux video et dans les jeux de rôle où le terme «pégase» est devenu un nom commun qui sert à désigner les chevaux ailés.
Le mythe
Les épisodes du mythe de Pégase sont parvenus jusqu'à nous grâce aux poètes grecs. Hésiode, au IXe ou VIIIe siècle av. J. -C. , nous parle de la Chimère. L'Iliade raconte la vie de Bellérophon. Pindare conte le reste de l'histoire au VIe siècle av. J. -C. Il est impossible de leur donner un ordre chronologique et de multiples ajouts, compléments et interprétations se sont bâtis sur les récits d'origine.
Naissance
Bien avant l'apparition de Pégase, Poséidon tomba amoureux d'une jeune femme à la splendide chevelure blonde, Méduse. Les sentiments n'étaient pas partagés et la belle s'enfuit à son approche. Poséidon se transforma par conséquent en cheval ou en oiseau pour la suivre jusque dans un temple consacré à Athéna et s'unir à elle ou la violer[1]. Pour se venger de l'affront que représentait cette intrusion dans son temple, la déesse Athéna changea Méduse et ses deux sœurs en monstres, les gorgones. De rage, Méduse et ses sœurs se mirent à dévaster la contrée. Plus tard, le héros Persée reçut l'ordre de tuer la gorgone Méduse, l'unique mortelle des trois. Ses deux enfants, Pégase et Chrysaor, étaient en elle et furent libérés par le coup d'épée de Persée qui trancha la tête de la gorgone. D'où l'autre nom de Pégase, Medusæus, utilisé dans les Métamorphoses d'Ovide.
À partir d'ici, il existe trois versions. Soit Pégase jaillit avec son frère Chrysaor du sang coulant de la tête tranchée de Méduse[1], ou alors il naquit de la Terre quand le sang de Méduse l'arrosa, auquel cas Poséidon ne peut pas être reconnu comme son père[2]. Une variante d'interprétation mentionne que le sang de Méduse coula jusqu'à la mer et se mélangea à l'écume, on peut y voir l'intervention de Poséidon. Pour la troisième version, Pégase serait un cheval céleste né de la foudre. Cependant, cette théorie n'est pas issue des textes grecs et serait plutôt du domaine de la légende urbaine. Dans l'ensemble des cas, Pégase naquit près de la source (pêgai) du fleuve Océan[1].
Interprétations de l'apparition de Pégase
Persée, victorieux de la gorgone Méduse, serait un mythe cosmologique où un génie solaire met fin au règne de l'hiver. Les gorgones sont liées au monde noir d'Ouranos et résident à l'extrême occident où le soleil disparaît chaque jour. Le pouvoir pétrifiant du regard de Méduse est celui du gel. En décapitant Méduse, Persée anéantit une force hivernale et permet la libération des forces solaires, les jumeaux divins Pégase et Chrysaor. Tous deux incarnent la vie jaillissant de la mort[3].
Persée
Juste après sa naissance, Pégase aurait été chevauché par le héros Persée pour qu'il échappe à la colère des deux autres gorgones[4], quoique d'autres versions attestent que Persée s'enfuit grâce aux sandales ailées qu'Athéna lui avait offert[5]. En chemin, le héros délivra la princesse Andromède offerte en sacrifice à un monstre marin. On peut mettre ce mythe en parallèle avec celui de Saint Georges terrassant le dragon.
Les Muses et la source Hippocrène
Un lien étroit existe bien entre Pégase, les Muses, la poésie et la source Hippocrène (du grec hippos, «cheval», et krênê, «source», ce qui veut dire la «source du cheval»). Les Muses faisaient alors un concours de chant contre les orgueilleuses Piérides et leur mont sacré, Hélicon, se mit à enfler d'allégresse au point de menacer d'atteindre le ciel. Pégase reçut l'ordre, de Zeus ou de Poséidon, de ramener le mont Hélicon à sa taille normale[6]. Pendant que les muses, vainqueurs, changeaient les Piérides en pies, Pégase donna un coup de sabot à la montagne et une source en jaillit, celle qu'on appelle désormais l'Hippocrène[2]. L'Hippocrène devint sacrée pour les Muses qui s'y baignèrent, et ses eaux une source d'inspiration inépuisable pour les poètes[6]. La source devint si célèbre que la déesse Athéna s'y rendit pour admirer le prodige. Guidée par Uranie, la muse de l'astronomie, Athéna s'approcha des eaux et se fit raconter l'histoire de la source[2]. Plus tardivement, Uranie et son fils, Linos, sont souvent associés à Pégase. Le cheval ailé créa une autre source de la même manière près de Trézène[7]. Parmi les multiples ajouts et interprétations récentes du mythe, on entend quelquefois que les neuf muses auraient jaillit de la source Hippocrène après que Pégase l'aie créée. C'est en contradiction avec les textes d'origine, il s'agit par conséquent certainement d'une légende urbaine. Un autre ajout raconte que Pégase aurait porté les neuf Muses jusqu'au mont Hélicon après leur naissance. Ici encore, aucun texte ancien ne mentionne ce fait.
Interprétations du mythe de Pégase et d'Hippocrène
D'après le manuscrit de Jehan Bocace, qui associe Pégase à la renommés acquise par la vertu, quand les poètes grecs disent que Pégase a fait jaillir la fontaine Hippocrène en frappant le mont Hélicon, ils ont voulu dire que les poètes et historiens, aux sources des nouvelles guerrières, ont retranscrit les gestes des princes et des rois conquérants. Puis la nouvelle s'est répandue comme de nombreux ruisseaux qui partent de la source Hippocrène, autrement dit de la fontaine d'éloquence qui rafraîchit la mémoire des hommes[8].
Bellérophon
Le héros Bellérophon avait reçu du roi Iobatès l'ordre de tuer un monstre terrible, «lion par devant, serpent par derrière et chèvre entre les deux», capable de cracher le feu, la Chimère. Bellérophon ne pouvait pas reparaître devant le roi avant que ce soit fait, sous peine de mort[9]. Il se mit à errer en brûlant du désir de capturer Pégase, seul animal plus rapide que les flammes du monstre. Une nuit, il s'endormit sur un autel consacré à Athéna et fit un rêve où la déesse lui apparut en tenant une bride d'or entre ses mains. Bellérophon se réveilla en sursaut pour voir la déesse apparaître bien réelle à ses yeux et prononcer ces paroles : «Prends ce philtre, seul capable de charmer le coursier que tu convoites. Après l'avoir offert à Poséidon, ton père, immole un superbe taureau à ce dieu si habile à dompter les coursiers». Bellérophon se leva aussitôt et saisit la bride que la déesse lui tendait. Il se rendit chez le fils de Cœramus, devin de la région, pour lui raconter sa vision. Le devin lui ordonna d'obéir et d'élever un autel à Athéna après avoir immolé un taureau à Poséidon. Bellérophon le fit et se rendit à Ephyre où il trouva Pégase qui s'abreuvait à la fontaine de Pirène, sur le mont Acrocorinthe. Il le maîtrisa aisément grâce à l'objet puis, s'élançant sur le dos du cheval ailé revêtu de ses armes, le dressa au combat à venir[5].
Selon d'autres versions, Pégase est amené à Bellérophon par Athéna qui l'avait capturé et bridé elle-même[7] ou par Poséidon, père de Pégase et de Bellérophon, tandis que le héros errait en quête d'une solution[10].
Pégase devint la monture de Bellérophon et le héros vainquit la Chimère grâce à son aide. Soit il utilisa une lance lestée de plomb qui fondit au contact de la gueule enflammée de la bête et lui brula les entrailles, soit il la cribla de flèches[9]. Le héros accumula ensuite les victoires contre les Amazones qui menaçaient le royaume de Lycie, il les survola et , hors de portée de leurs flèches, décocha les siennes. Il repoussa aussi les Solymes. Le roi Iobatès, toujours résolu à se débarrasser de lui, tenta de le prendre en embuscade. Bellérophon et Pégase s'en tirèrent une fois qui plus est . Tandis que Bellérophon combattait les pirates de Carie sur la plaine de Xanthe, Iobatès envoya sa propre garde royale contre lui. Bellérophon fit une prière à Poséidon et la plaine s'inonda, provoquant la mort des femmes des soldats qui étaient venues au secours de leurs maris. Iobatès lui céda alors son trône et lui offrit la moitié de son royaume mais aussi sa fille Philonoé en mariage, avec laquelle Bellérophon eut trois enfants. Être roi ne combla pas l'orgueil exorbitant du héros. Toujours grâce à Pégase, il tua la reine Sthénébée qui lui avait fait du tort pendant sa jeunesse en lui proposant une chevauchée fantastique au dessus des flots. Tandis qu'ils survolaient la mer, il la fit chuter et son corps disloqué fut retrouvé quelques jours plus tard en Argos. Bellérophon s'estima alors digne de rejoindre le séjour des Dieux, l'Olympe avec sa monture. Pendant son ascension, Zeus envoya un taon piquer Pégase sous la queue. Fou de douleur, Pégase désarçonna son cavalier qui fit une chute terrible mais y survécut. Bellérophon finit sa vie seul, misérable et estropié[9].
Interprétations du mythe de Pégase et Bellérophon
La geste de Bellérophon a donné naissance a une grande variété d'interprétations.
Plutarque nous livre une version du mythe dépourvue d'aspects fantastiques : Bellérophon serait un prince de Lycie, la Chimère n'était pas un monstre mais un capitaine pirate appelé Chimarros, qui aurait causé de nombreux dommages aux Lyciens. Son bateau était orné d'un lion à la proue et d'un dragon à la poupe, alors que sur sa voile était représentée une chèvre. Bellérophon l'aurait pris en chasse avec le navire dont il s'est emparé, le Pégase, et l'aurait tué[11].
Bellérophon trouve Pégase près de la source Pirène, cet épisode présente un rapport entre la fécondité et l'élévation[12].
Le don de Pégase à Bellérophon par Athéna, symbole de la combativité sublime, veut dire que l'homme ne peut vaincre l'exaltation imaginative (la Chimère) qu'à condition de maîtriser l'énergie spirituelle (Pégase). Les ailes blanches de Pégase sont identiques à celles des anges, il est aussi le cheval des muses et le symbole de l'inspiration sublimée comme de l'imagination créatrice. Il s'oppose par conséquent à la Chimère, monstre composé du corps d'un lion, d'un bouc et d'un serpent où le lion représente la perversion des désirs matériels, le bouc la domination perverse sexuelle et le serpent le mensonge. Pégase aide l'élévation des désirs essentiels de spiritualité qui s'opposent à la banalisation ainsi qu'à la perversion représentées par la Chimère[13]. Le combat de Bellérophon chevauchant Pégase contre la Chimère est aussi un archétype des récits où de preux de chevaliers sur leur blanche monture triomphent des monstres les plus horribles.
Il est envisageable que le domptage de Pégase par Bellérophon soit aussi une métaphore pour désigner poétiquement la maîtrise de la cavalerie grecque, qui aurait alors permit de nombreuses conquêtes et victoires guerrières. La Chimère, monstre composé de trois principes féminins[14], peut être rapprochée des peuples que Bellérophon a vaincu par la guerre, les amazones et les solymes. Le combat de Bellérophon monté sur Pégase contre la Chimère, les Amazones et les Solymes est aussi celui d'un homme contre trois symboles féminins particulièrement forts. Les grecs, société patriarcale, étaient opposés aux sociétés matriarcales comme en témoigne le mythe des Amazones, certainement inspiré par les peuples scythes et sarmates d'Asie mineure où les femmes avaient l'habitude de prendre les armes[14]. Notons que selon les textes grecs d'origine, Pégase ne s'est laissé chevaucher que par des hommes : Persée et Bellérophon. Le transport des neuf muses sur Hélicon et la chevauchée par Éos, la déesse de l'aurore, sont en effet des ajouts plus tardifs. Le taon envoyé par Zeus pour piquer Pégase pourrait symboliser une flèche décochée par un adversaire guerrier. Bellérophon serait alors tombé de sa monture et , gravement blessé, se serait retrouvé incapable de remonter à cheval.
En capturant Pégase avec une bride dorée et en le chevauchant, Bellérophon est capable de vaincre la Chimère. Mais cette victoire chimérique et passagère le rend vaniteux et , par là même, précipite sa chute. Bellérophon, innocent à l'origine, croit pouvoir accéder à l'immortalité. Pégase ne reste pas soumit à un orgueilleux bien longtemps. La symbolique de la chute de Bellérophon lors de l'ascension de l'Olympe est particulièrement claire, c'est l'orgueil qui finit fatalement par causer la perte de l'homme qui veut s'élever au niveau des dieux. Il est alors abandonné par son allié, Pégase, et chute du piédestal où il se croyait maître[13].
Enfin, si monter à cheval procure une merveilleuse sensation de vitesse, de liberté et de puissance, il ne faut pas oublier que l'animal peut aussi jeter son cavalier à terre et le blesser gravement.
L'Olympe et la constellation
Pégase monta seul vers l'Olympe où il rejoignit les écuries célestes des immortels, venant en tête parmi les divins Chevaux du soleil. Il devint la monture de Zeus, quand le roi des dieux voulait utiliser les éclairs et le tonnerre, c'est Pégase qui les lui amenaient depuis la forge d'Héphaïstos, traverqant le ciel tandis que ses sabots faisaient un bruit de tonnerre[1]. Plus tard, les poètes firent de Pégase la monture d'Éos, déesse de l'aurore. Elle le chevauchait à travers le ciel pour chasser la nuit par l'aube[15]. De même, Pégase aurait été la monture d'Apollon, qui le montait quand il n'utilisait pas son char[Note 1], [16]. Selon les romains, Pégase aurait eu un frère du nom de Celeris, un cheval alezan associé à la constellation du Petit Cheval[Note 2], ou alors, grâce à son union avec Euippe ou Ocyrhoé, Pégase aurait donné naissance à Celeris, Melanippe, puis à toute l'espèce des chevaux ailés[Note 3]. Hermès aurait confié Celeris à Castor, le jumeau mortel de Pollux. Une confusion est quelquefois faite entre Celeris et Chrysaor, en témoigne cette version de l'apparition de Pégase : «Guidé par Pallas, le héros Persée surprit la Méduse, horrible Gorgone enceinte de Poséidon, dans son sommeil et lui trancha la tête. Aussitôt, du flot de sang qui s'échappa du col tronqué de la créature jaillirent deux splendides coursiers. Un cheval fauve et un cheval blanc : Chrysaor et Pégase. Le premier était l'éclair qui dissipe les nuées du Chaos, le second, la Poésie qui d'un bond s'élance jusqu'aux cieux[17].» Selon les textes grecs, Chrysaor est un géant portant une épée d'or, pas un cheval[1].
Pégase est immortel car Zeus le changea en constellation[18] pour le remercier de ses bons et loyaux services. À cet instant, une plume blanche tomba sur le sol, près de la ville qui prit le nom de Tarse en hommage à cette plume[19]. La constellation de Pégase est localisée entre l'équateur et le nord, dans l'hémisphère boréal. Elle se compose de vingt étoiles. Les astrologues disent que ceux qui naissent sous ce signe aiment la gloire et les armes. Ils ajoutent qu'ils ont énormément de talent pour la poésie[20].
Interprétations de la transformation de Pégase en constellation
D'après le manuscrit de Jehan Bocace, qui associe Pégase à la renommés acquise par la vertu, la transformation de Pégase en constellation veut dire que la renommée reste éternellement gravée dans la mémoire des hommes à l'instar des étoiles dans le ciel[8]. Signalons que la constellation de Pégase est voisine de celles d'Andromède et de Persée.
Attributs de Pégase
La première description est celle d'Hésiode qui parle d'un coursier ailé, inlassable à la course, et qui passe dans l'air comme une rafale de vent[1]. Une précision selon Nathaniel Hawthorne : les ailes de Pégase sont en métal, plus exactement en argent[21].
Les textes d'origine ne mentionnent pas sa couleur mais il est le plus souvent représenté d'un blanc immaculé dès l'antiquité. La figure de Pégase fut reprise dans l'imaginaire chrétien, où le blanc est couleur de pureté. Les chevaux blancs sont un symbole mythique et religieux universel. Montures des rois et des héros, ils apparaissent fréquemment en jaillissant d'un éclair ou de la mer. Leur couleur est celle de la pureté et de victoire sur le mal. Pégase a une nature multiple car né d'un monstre et d'un dieu. Naître du sang de la tête de Méduse, le centre de l'intelligence, le relie aussi à la connaissance. Sa forme chevaline est terrestre et ses ailes, sa capacité à voler mais aussi le fait qu'il porte la foudre de Zeus le rattachent au ciel. Il allie par conséquent la symbolique positive du cheval, la fougue, l'impétuosité et la force, à celle de l'oiseau, l'indépendance et l'élévation vers le ciel. Il symbolise la légèreté, la rapidité et l'ascension vers le sacré, il est une source ailée[22].
Pégase est aussi particulièrement fortement lié à l'élément liquide. La foudre et le tonnerre qu'il porte créent les orages, par conséquent la pluie. Il est le fils du dieu de la mer Poséidon, son nom est tiré du mot «source», il est né aux «sources de l'Océan», il peut créer des sources d'un coup de sabot et il fut capturé tandis qu'il buvait à la fontaine Pirène[22]. Un manuscrit du moyen-âge en donne cependant une description différente : Pégase aurait eu deux cornes sur la tête, l'haleine de feu et des pieds de fer[Note 4]. Cette description est à rapprocher de celle des Pégases éthiopiens, une tribu de chevaux ailés et cornus décrite par Pline l'Ancien. Selon ce même manuscrit, «Pégase, cheval qui vole par les airs, n'est autre chose que la renommée des gestes des conquérants». Le vol et la course de Pégase signifient par conséquent la légèreté, le fait qu'il soit le fils de la gorgone Méduse et de Poséidon le rattachent aux batailles sur la terre (Méduse) comme sur mer (Poséidon) d'où naissent la renommée des princes et des ducs. De même, que Pégase soit conçu dans un temple d'Athéna, déesse de la sagesse, veut dire que les batailles doivent être menée avec une grande prudence et en suivant de bons conseils pour conduire à la renommée, sous peine de ne conduire qu'à la présomption ainsi qu'à l'infâmie symbolisées par la chute de Bellérophon. Les pieds de fer de Pégase signifient que la renommée ne perd jamais sa vigueur, qu'elle accroit sa force et sa vertu. Les cornes du cheval signifient qu'on doit exaucer les faits des hommes nobles selon leurs mérites. Et l'haleine enflammée est l'ardent désir qu'ont ceux qui récitent les gestes des conquérants afin d'émouvoir leurs auditeurs à la vertu[8].
Pégase est aussi un symbole de la poésie et de l'inspiration poétique, «la Poésie qui d'un bond s'élance jusqu'aux cieux[17]», l'imagination créatrice sublimée[22].
Étymologie et linguistique
Selon Hésiode, le nom vient du grec πηγή / pêgế, qui veut dire «la source[1]». Cependant, on peut le rapprocher du louvite pihassas qui veut dire «éclair», ou de pihassasas qui veut dire «le dieu de la foudre[Note 5]». La ressemblance avec Pegah (????) qui veut dire «l'aube» en persan est aussi troublante[Note 6]. Enfin, en hébreu, Peka ou Pega veut dire «le chef» et Sus (???) «cheval».
Progressivement, le nom de Pégase est passé de nom propre désignant un individu unique à nom commun pour l'ensemble des chevaux ailés comme créatures fantastiques. Cette évolution, amorcée par l'héraldique, s'est accélérée sous l'influence des jeux de rôle et jeux vidéos qui donnent le nom de «Pégase» à la «race» des chevaux ailés, mais aussi des films comme Fantasia, qui présente une famille de chevaux ailés sur fond de mythologie grecque, et Le Choc des Titans, qui dit que Pégase est le dernier survivant de la race des chevaux ailés.
- En dressage, un pégase en pesade est une figure équestre où le cheval s'élève, comme s'il s'apprêtait à s'envoler[23].
- L'expression Enfourcher Pégase veut dire «avoir de l'inspiration» et son Pégase est rétif «c'est un mauvais poète».
Pégase dans la culture
Pégase est un exemple de figure mythique et symbolique qui a traversé l'ensemble des époques en marquant l'ensemble des formes d'art par sa présence. Les plus anciennes représentations retrouvées datent du VIIe siècle av. J. -C. , dans un combat au sol contre la Chimère[24]. Repris par les romains, il a été christianisé dès le IVe siècle, lors de la réhabilitation partielle de la mythologie, comme l'attestent 12 mosaïques représentant le combat de Bellérophon monté sur Pégase contre la Chimère, retrouvées lors de fouilles archéologiques dans des villas en Europe. Elles associent des symboles chrétiens aux personnages de Bellérophon et Pégase. Le combat contre la Chimère était alors interprété comme un symbole de la lutte victorieuse du bien contre le mal, où Bellérophon était plus ou moins assimilé à Jésus[25]. L'art des miniatures médiéval laissait une place de choix à un autre cheval blanc mythique, la licorne, mais pour ce qui est de Pégase, les œuvres sont peu nombreuses et incluent une miniature qui illustre le Pégase éthiopien de Pline l'Ancien mais aussi la tapisserie de l'histoire de Persée[26]. La renaissance permet au mythe de Pégase d'être sublimé par la peinture, puis la littérature et la sculpture. On le retrouve actuellement dans les romans et illustrations de fantasy mais aussi les jeux de rôle.
Arts graphiques
Les représentations de Pégase ont toujours été particulièrement nombreuses sur l'ensemble des types de supports. Il est figuré seul le plus fréquemment[27], ou avec Bellérophon lors du combat contre la Chimère. On trouve aussi Pégase aux côtés des muses et lors de sa naissance avec Méduse. L'image de Pégase fut fréquemment reprise au XVIe siècle pour figurer la «renommée» acquise par la pratique de la vertu. Elle illustre un manuscrit de l'histoire des deux destructions de Troie, provenant de la bibliothèque des Augustins déchaussés de Lyon[28]. Ce manuscrit fut exécuté pour Louis XII quand il était toujours duc d'Orléans. Il fut certainement offert à Charles Guillard qui fit exécuter une miniature de Pégase chargé d'un phylactère à sa devise. L'histoire de la première destruction de Troie comportait le récit des mythes de Bellérophon et de Persée[8].
Poterie
Pégase figure sur de nombreuses céramiques attiques à figures noires ou rouges.
Pégase. Fragment attique à figures noires, fin du VIe siècle av. J. -C. |
Pégase et l'astre lunaire. Hydrie attique à figures rouges et décor en peinture juxtaposée, milieu du Ve siècle av. J. -C. |
Bellérophon combattant la Chimère. Scène peinte sur l'extrémité d'un épinétron attique, Ve siècle av. J. -C. |
Pégase. Fragment attique à figures rouges, IVe siècle av. J. -C. exposé à Tampa, Floride. |
Numismatique
Il existe une série de pièces antiques grecques appelées les poulains de Corinthe, qui représentent Pégase et la déesse Athéna. Elles font partie des pièces de monnaie antiques les plus connues et typiquement reconnaissables[29]. Les nombreuses pièces romaines à l'effigie de Pégase attestent que les romains ont reprit le mythe tout comme d'autres nombreuses légendes de la mythologie grecque[30]. Pégase est d'ailleurs l'emblème de plusieurs légions romaines comme Legio II Adiutrix ou Legio II Augusta[31]. Avec la fin de l'Empire romain et le début de la christianisation, les pièces de monnaie à l'effigie de Pégase cessent d'être créés et l'intérêt pour la mythologie grecque s'amoindrit.
Tridrachme, «poulain» en argent de Corinthe, 515 av. J. -C. . Droit : Pégase volant à gauche, lettre qoppa (ϙ) dessous. |
Pégase, droit d'un «poulain» de Corinthe, 308-306 av. J. -C. |
Pièce romaine frappée au IIIe siècle av. J. -C. |
Drachme d'Emporion, période 241-218 av. J. -C. , avec Athéna et Pégase. |
Bronze
L'objet le plus ancien représentant Pégase qu'on ait retrouvé en Grèce date du VIe siècle av. J. -C. . On le retrouve sur des casques, des médailles, et des assiettes entre autres. Cependant, quand Pégase est représenté seul, il est complexe de savoir s'il ne s'agit pas d'un autre cheval ailé, lié à un mythe différent.
Figurine en bronze, fabriquée dans un atelier de Grèce du Nord-Ouest , VIe siècle av. J. -C. . |
Une assiette de bronze représentant Pégase (Pegaz en perse). Trouvée à Masjed Soleiman, Khuzestan, en Iran. |
Sculpture et bas-relief
Pégase figure sur des monuments funéraires. Le cheval a toujours été un animal au rôle psychopompe[32], à plus forte raison s'il possède des ailes pour emporter l'âme du défunt dans l'au-delà. Les sculptures de Pégase sont plus tardives et l'associent fréquemment à la Victoire, la Renommée, ou d'autres personnages de la mythologie grecque comme Hermès. Il en existe au moins trois à Paris qui sont toujours visibles aujourd'hui, on en trouve aussi un très grand nombre en Italie, près de la ville de Florence.
La renommée du roi chevauchant Pégase d'Antoine Coysevox, musée du Louvre. |
Mercure chevauchant Pégase d'Antoine Coysevox. Commandé en 1699 pour le parc de Marly, transféré en 1719 à l'entrée des Tuileries. |
La Renommée retenant Pégase d'Eugène-Louis Lequesne, XVIIe siècle. |
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Bas-relief à Amsterdam. |
Le Génie des Arts par Antonin Mercié). Cuivre martelé, 1877. Guichet du Louvre, Paris. |
Pegasus par Laura Gardin Fraser, 1954. Brookgreen Gardens. |
Peinture et illustration
La Renaissance et le regain d'intérêt pour la mythologie grecque permettent d'admirer Pégase sur la plupart de tableaux, en particulier inspirés par le mythe de Persée délivrant Andromède, lequel pouvait être rapproché du symbolisme chrétien. Plusieurs tableaux exploitent la même mise en scène : Andromède figure dans la partie droite, le monstre marin est en bas à gauche, Persée et Pégase arrivent par l'angle en haut à gauche. Les années 1970 marquent le départ des représentations de Pégase en temps que créature fantastique. Actuellement, sur de nombreux dessin d'inspiration féérique qui circulent sur Internet, l'attribut de Pégase, les ailes, est fréquemment mélangé à celui de la licorne pour donner un cheval ailé et cornu[33]. Parmi les artistes récents qui font des représentations de Pégase, citons Boris Vallejo, qui l'associe le plus souvent à de jeunes femmes dénudées.
Mars et Vénus, dit Parnasse d'Andrea Mantegna, 1497. Pégase est de couleur grise, avec des ailes noires. |
Andromède enchaînée de Cavalier d'Arpin, 1594-1598. Pégase y est blanc et n'a pas d'ailes. |
Andromède attachée par Carlo Saraceni, 1600. Pégase est blanc. |
Persée et Andromède de Pierre Paul Rubens, 1620-1621. Pégase est pie, sa morphologie est proche des chevaux espagnols. |
Persée détachant Andromède de Pierre Paul Rubens, vers 1620. Pégase est blanc, sa morphologie est proche des chevaux espagnols. |
Persée délivrant Andromède par Joachim Wtewæl, 1630. Pégase est alezane, avec de particulièrement petites ailes. |
La délivrance d'Andromède de Pierre Mignard, 1679. Pégase est gris. |
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Pegaso de Jan Bœckhorst, 1821. Pégase est blanc avec une crinière dorée. |
Bellerophon tuant la Chimère par August Ferdinand Hopfgarten, 1846-1852. Pégase est blanc. |
Pégase par Odilon Redon, 1900. Pégase est bleu. |
Le pégase est un nom commun qui sert à désigner la figure héraldique imaginaire du cheval ailé, dont la symbolique est conforme à l'image mythologique. Le pégase est assez fréquemment utilisé[34]. En France, il est le symbole du département de la Mayenne[35]. En Italie, il figure sur le drapeau de la région de Toscane. Aux États-Unis, il est l'emblème de l'université de Central Floride[36].
Logo
Pégase a eu de nombreuses représentations en héraldique, c'est tout naturellement qu'il fut utilisé comme blason, puis comme emblème, et enfin comme logo au cours du temps. Il fut le symbole d'Air France et de Jet services. En Italie, il est présent sur les billets de banque et les timbres. Il est aussi le logo de TriStar Pictures et des éditions du Reader's Digest[37], mais aussi de Mobil avant sa fusion avec Exxon. L'effigie géante du cheval ailé rouge de Mobil est d'ailleurs devenue la propriété de la ville de Dallas[38]. On le retrouve aussi fréquemment dans l'armée, comme insigne des escadrons de chasse, des patrouilles d'hélicoptères, des chasseurs parachutistes de l'armée de terre, et dans l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT).
Timbre italien |
Logo de TriStar |
Noms de sociétés, de véhicules et de missions
- La compagnie Taiwanaise Asus a tiré son nom de «Pegasus» en retirant les trois premières lettres pour apparaître en tête des annuaires téléphoniques[39].
- Dans le donaime de l'aéronautique, le Centrair Pégase C101 est un planeur, le Pégase un bateau dont l'emblème est le cheval ailé[40], et le «Pegasus» un hélicoptère médical américain, directement inspiré du mythe[41].
- «Mission Pégase ou «Mission Pegasus» sont des noms de code habituels dans le domaine militaire, aéronautique et spatial[42].
Le Pegasus Bridge
Bellérophon et Pégase furent adoptés comme insigne par les régiments parachutistes du Royaume-uni, en 1941. L'image symbolisait clairement un guerrier arrivant du ciel et la même tactique fut employée par les soldats. L'insigne carré représentait Bellérophon et Pégase en bleu lumineux sur un fond bordeaux. Il fut dessiné par la célèbre romancière anglaise Daphné du Maurier, qui était mariée à un commandant des parachutistes anglais. Plus tard, l'insigne fut reprit par la 6e division aéroportée en même temps que leur béret pendant l'été 1942. Au cours de la nuit du 5 au 6 juin 1944, la 6e division aéroportée captura l'ensemble des objectifs clés avant l'assaut marin, y compris l'ensemble des côtes et un pont près du canal de Cæn, à côté de Ouistreham. En souvenir de leur courage, ce pont est désormais connu sous le nom de Pegasus Bridge[43].
Ésotérisme
La symbolique de Pégase aurait été employée dans la Kabbale. Selon l'Adepte Fulcanelli, le latin caballus et le grec ancien caballès, qui signifient tous deux cheval de somme, auraient un rapport étroit avec la Kabbale, signifiant par là qu'elle soutient la somme des connaissances antiques et de la chevalerie ou cabalerie médiévale mais aussi des vérités ésotériques transmises à travers les âges. La langue secrète des cabaliers, cavaliers ou chevaliers serait la langue du cheval connue des seuls initiés et intellectuels de l'Antiquité. Pégase y symboliserait la cavale, le véhicule spirituel qu'ils enfourchaient pour accéder à la plénitude du savoir. Lui seul permettrait aux élus d'accéder aux régions inconnues du savoir, de tout voir et comprendre à travers l'espace et le temps, l'éther et la lumière. Connaître la Kabbale signifierait par conséquent parler la langue de Pégase, la langue du cheval[44].
Littérature
- L'écrivain Victor Hugo consacra deux poèmes entiers à Pégase dans Les Chansons des rues et des bois : «Le Cheval» et «Au Cheval».
- Le poète allemand Heinrich Heine nommait sa muse «Pégase» et lui consacra aussi quelques poèmes : «Mon Pégase n'obéit qu'à son caprice, soit qu'il galope, ou qu'il trotte, ou qu'il vole dans le royaume des fables. Ce n'est pas une vertueuse et utile haridelle de l'écurie bourgeoise, toujours moins un cheval de bataille qui sache battre la poussière et hennir pathétiquement dans le combat des partis. Non ! Les pieds de mon coursier ailé sont ferrés d'or, ses rênes sont des colliers de perles et je les laisse joyeusement flotter[45]».
- Pégase apparaît aussi régulièrement dans les poèmes de Jean Cocteau[46].
- L'écrivaine de science fiction américaine Anne McCaffrey a publié une trilogie appelée Le vol de Pégase.
- Il existe aussi plusieurs prix Pégase liés à la littérature.
- Dans Le Choc des titans, Pégase est capturé par Persée avant qu'il ne voie et tue la gorgone Méduse. Zeus dit que Pégase est le dernier survivant d'une espèce de chevaux ailés, les autres ayant été exterminés par le fils de Thétis, Calibos.
- Dans les deux versions de Battlestar Galactica, le Battlestar Pegasus est un vaisseau qui a survécu à la chute des douze Colonies de Kobol, et qui est détruit lors d'une bataille contre les Cylons.
- Dans Star Trek, USS Pegasus NCC-53847 est un vaisseau.
- Dans Stargate Atlantis, Pégase est une galaxie où une race appelée «les anciens» vivait il y a plusieurs millions d'années.
Dessins animés
- Pégase apparaît dans la séquence d'animation musicale «La symphonie pastorale» de Fantasia de Walt Disney. Il y est représenté de couleur noire, accompagnée par une jument ailée blanche et des poulains de l'ensemble des couleurs. On le retrouve dans le film Hercule, toujours de Walt Disney, où il est un cheval ailé idiot à la crinière bleue taillée en brosse, offert par Zeus à son fils Hercule[Note 7]. Précisons qu'aucun mythe grec à propos d'Hercule ne mentionne qu'il aurait chevauché Pégase[Note 8].
- Dans le manga et la série Saint Seiya, Seiya, le chevalier de Pégase, est le personnage principal. Il est lié à la constellation de Pégase et porte l'armure du cheval ailé, qu'il a acquise en Grèce.
- Dans Barbie et le cheval magique, un cheval ailé rose appelé Brietta aide la princesse Annika[Note 9].
- Dans la série animée Digimon, Patamon peut se digivolver en Pegasumon[47].
- Dans Sailor Moon, Pégase joue un rôle important comme forme spirituelle d'Hélios et gardien du cristal d'or[48].
- Dans la série manga et animée Yu-Gi-Oh!, le créateur du jeu de carte (et ennemi du personnage principal) s'appelle Pegasus J. Crawford ou Maximilien Pegasus.
Jeux vidéo
- Dans God of War II, le personnage principal, Kratos, est chargée par Gaia, la mère des titans, de trouver les sœurs de la destinée pour changer son propre passé. Gaïa offre à Kratos l'aide de Pégase pour voyager jusqu'aux sœurs. Kratos et Pégase font un détour par une montagne où vivent les Titans Typhon et Prométhée (que Zeus a rendu mortels). Dans ce jeu, Pégase est représenté de couleur sombre avec des crins de flammes[49].
- Dans les jeux de la série Fire Emblem, les pégases sont chevauchés par des chevaliers nommés pegasus knights (chevaliers de pégase) et pegasus lords (seigneurs de pégase) dans leur forme évoluée[50].
- Dans le jeu vidéo Age of Mythology, Pégase est une unité d'exploration volante. Il apparaît aussi avec Bellérophon.
Jeux et jouets
- Dans le jeu de rôle Donjons et Dragons, le pégase est une créature magique de type bête, basée sur sa figure mythologique.
- Dans Warhammer, la race des pégases sert de monture aux chevaliers de Bretonnie.
- Dans le jeu de cartes à collectionner Magic l'assemblée, les pégases apparaissent sur les cartes : Pégase de Mesa, Pégase cuirassé, Ruée des pégases, Refuge des pégases, Pégase de bataille, Pégase à plaques.
- Dans la série de jouets Mon petit poney, les pégases sont des poneys ailés.
Notes et références
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- ↑ a b c Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], chant IV, vers 772-784 et chant V, vers 250.
- ↑ Isabelle Leroy-Turcan, Persée, vainqueur de la nuit hivernale ou le meurtre de Méduse et l'apparition des jumeaux solaires Chrysaor et Pégase Études Indo-Européennes à l'institut d'études Indo-Européennes de l'université Jean moulin de Lyon, 1990. p. 5-17
- ↑ Hésiode, Bouclier d'Héraclès [détail des éditions] [lire en ligne] vers 216-237.
- ↑ a b Pindare, Odes [détail des éditions] [lire en ligne], XIIIe Olympique, vers 64
- ↑ a b Extrait de L'Ovide moralisé, manuscrit anonyme du XIVe siècle. Interprétation par Marylène Possamaï-Pérez, L'Ovide moralisé : essai d'interprétation Champion, 2006, p. 370, 595 et 817 (ISBN 9782745313652)
- ↑ a b Pausanias, Description de la Grèce [] [lire en ligne] 2.31.9 ; 5.17.7 et 5.19.8
- ↑ a b c d Albert Marignan, Jean Georges Le Moyen Age La Renaissance du livre, Tome CVII, 2001, p. 455-480 (ISSN 0027-2841) , (ISBN 2-8041-3657-4)
- ↑ a b c Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], chant VI vers 150-205.
- ↑ Hésiode, Catalogue des femmes [détail des éditions] [ (en) lire en ligne] fragment 7.
- ↑ Plutarque, Œuvres morales, «Actions courageuses et vertueuses des femmes : Les lyciennes» p. 584-586 [ (fr) lire en ligne (page consultée le 15 février 2009) ]
- ↑ Gérard Moindrot, Approches symboliques de la musique d'André Jolivet, Harmattan, coll. «Religion Et Sciences Humaines», 1999, 237 p. (ISBN 2-7384-8451-4)
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- ↑ [image]L'Histoire de Persée (aux armes de Charles Guillard, seigneur de l'Espichelière, et de sa femme Jeanne de Wignacourt), collection privée
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- ↑ Ancien manuscrit, 161 du Catalogue des ouvrages, manuscrits particulièrement antiques et curieux ms. Paris, Arsenal, 5068, f° 56 v°-58 v° – p. 110-114
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- ↑ [image]Le logo de la Mayenne
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- ↑ Patrick Rivière, L'Alchimie science et mystique Editions De Vecchi, 1990 (ISBN 2732806323) , (ISBN 9782732806327) p. 187
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- ↑ [image]Capture d'écran avec Pegasumon
- ↑ [image]Capture d'écran de Pégase dans Sailor Moon
- ↑ [image]Artwork avec Pégase et Kratos
- ↑ (en) Pegasus knight sur Fire Emblem wikia
- ↑ Interprétation des romains qui associaient surtout l'Empereur Auguste à Apollon. Il est dit qu'Auguste fut retiré par Pégase après sa mort
- ↑ Les Romains expliquaient ainsi la présence de la constellation du Petit Cheval aux côtés de celle de Pégase, mais on ne peut pas vraiment le considérer comme faisant partie du mythe d'origine
- ↑ Interprétation tardive non-issue des textes d'origine, probablement une façon d'expliquer l'association entre Pégase et le Cheval ailé
- ↑ «Le cheval vollant appellé Pegasus, comme dit saint Anceaulme ou Livre de l'Ymaige du monde, avoit deux cornes en la tête, halayne de feu et les piez de fer»
- ↑ Le louvite est certainement à l'origine du lycien, la Lycie étant le pays où se déroulent la majorité des aventures de Bellérophon.
- ↑ On a retrouvé des objets d'art antiques représentant Pégase dans cette région, mais rien ne sert à certifier l'existence d'un lien hormis cette ressemblance linguistique.
- ↑ Zeus dit que «C'est un magnifique cheval, mais qui a une cervelle d'oiseau».
- ↑ Le film de Disney a lancé une légende urbaine, pour témoins les blogs où il est dit que Pégase est la monture d'Hercule.
- ↑ Barbie and the Magic of Pegasus en version originale.
- (en) Pegasos sur THEOI Greek mythology, site répertoriant dieux, démons et animaux fabuleux de la mythologie grecque.
- (fr) Les images de Pégase sur les monnaies romaines et et les monnaies grecques sur Sacra moneta, site de numismatique.
- (en) Pégase en temps que créature fantastique sur Elftown, site consacré à la fantasy et la science-fiction.
- (fr) Liste d'œuvres représentant Pégase sur la Base Joconde.
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de l'article
- Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne]
- Hygin, Fables [détail des éditions] [ (la) lire en ligne]
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne]
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne]
- Pindare, Odes [détail des éditions] [lire en ligne]
- Voltaire, Dialogue du vieillard et de Pégase, Typographical Society, Gabriel Grasset, London, England, 1774. [ (fr) lire en ligne (page consultée le 25 janvier 2009) ]
- Robert Graves, Les Mythes grecs [détail des éditions]
- Pierre Grimal, Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Presses universitaires de France, coll. «Grands dictionnaires», Paris, 1999 (1re édition 1969) (ISBN 2-13-050359-4)
- Jean Pierre Darmon Néapolis-Nymfarum domus, Brill Archive, 1980. (ISBN 9789004059788) [ (fr) lire en ligne (page consultée le 31 janvier 2009) ]
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