Frison

Le Frison est une race chevaline venant de la province de Frise dans les Pays-Bas, surnommée «La perle noire».



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Définitions :

  • De la Frise néerlandaise et orientale; Langue constituant une branche du bas allemand, représentée par divers parlers au Nord des Pays-Bas... (source : fr.wiktionary)
Frison icône cheval
Un cheval Frison

Région d'origine
Région Frise, Pays-Bas Pays-Bas
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle et de trait léger
Taille 1, 55m à 1, 66m en moyenne
Robe Toujours noire zain (une étoile en tête tolérée pour les juments)
Tête Noble et expressive
Pieds Fanons importants
Caractère Calme
Autre
Utilisation Attelage, dressage, cirque, tourisme équestre.

Le Frison est une race chevaline venant de la province de Frise dans les Pays-Bas, surnommée «La perle noire».

Jument et poulain frison

Histoire

Le Frison est un cheval venant de la Frise, province des Pays-Bas dont il tire son nom.

Il est certainement le résultat d'un croisement entre l'ancien cheval continental de type lourd et le cheval celtique plus léger, le Tarpan. Depuis l'Antiquité, la race a subi des apports de sangs andalou et castillan, occasionné par les guerres et le commerce. Le Frison était un cheval de trait adapté à tirer les charrues pour le travail de la terre. Il s'est au fur et à mesure allégé et affiné grâce au sang espagnol. Jules César l'apprécia, dans la mesure où il évoqua «les formidables chevaux de bataille du peuple frison». En son temps, quelques-uns de ces chevaux furent emmenés en Angleterre par les Romains. Ils participèrent ainsi à l'élaboration de races reconnues comme les poneys Fells, Dales et les Clydesdales. Au Moyen Âge, il bénéficia de l'enthousiasme de la noblesse pour les chevaux blancs ou noirs à crinière longue ainsi qu'aux allures relevées. Il était alors exclusivement réservé aux seigneurs.

Aux XVIe siècle et XVIIe siècle siècle, il reçut du sang andalou qui lui apporta son trot gracieux et son port d'encolure altier. Ses allures hautes et légères lui valurent une bonne réputation pour la haute école. Au XVIIIe siècle, les officiers supérieurs de l'armée profitèrent de ses allures relevées, de son trot léger et rapide, de son port d'encolure et de son allure sombre pour intimider l'ennemi au combat.

Au XIXe siècle, avec la nouvelle mode des courses de trot, les courses de frisons montés ou attelés à la chaine frisonne devinrent particulièrement populaires. Ce trotteur fut paradoxalement menacé d'extinction. En effet, connu le plus rapide d'Europe, le Frison fut victime de son propre succès : pour perfectionner ses performances, les éleveurs n'hésitèrent pas à le croiser avec des Trotteurs Orlov de Russie et des Morgans américains, d'où naquit l'Oldenbourg. La modernisation de l'agriculture finit par mettre la race en péril. Ainsi, en 1865, la loi visant à protéger l'élevage frison fut abrogée et les importations de chevaux lourds, plus aptes à tracter les machines agricoles, furent permises.

C'est en plein cœur de la crise, en 1879, que le stud-book du Frison s'ouvrit grâce à deux nobles nostalgiques, C. Van Eyzinga et A. J Velligen, que suivirent des paysans fidèles à leurs chevaux respectant les traditions. En 1913, ils regroupèrent les trois seuls étalons frisons qui restaient toujours dans une vaste bâtisse : Prins 109, le premier étalon accepté par le FPS, Friso 117, et Alva 113. Malgré tous leurs efforts, il ne restait en 1913 que quelques centaines de juments et trois étalons âgés, dont Alva 113, mort en 1915, qui fut le premier étalon «preferent» (prédicat décerné à un sujet ayant contribué à le perfectionnement de la race) et qui fut l'un des quatre pères de la race du Frison actuel.



Constitués en société, les passionnés se mobilisèrent alors pour sauver la race et sélectionnèrent Paulus et Prins, deux étalons qui deviendront deux piliers des lignées de l'élevage actuel. Au XXe siècle, le frison traversa la Première Guerre mondiale en subissant énormément de pertes. Il avait pour charges des canons montés sur char, ce qui le rendit bien plus fragile au développement de la race. Cependant, il restait quelques milliers de chevaux à la fin des années 1940. Ainsi, il n'y eut plus que trois étalons aptes à la reproduction, Ritske, Tetman, et Age.

Dans les années 1960 à 1970, le Frison fut menacé à cause de l'enthousiasme immodéré pour le Pur-sang anglais. Ses défenseurs échappèrent de justesse à ce danger en l'exposant à la consanguinité plutôt qu'aux croisements inadequats. Il se révéla alors excellent aux épreuves d'attelage et , en 1972 cela lui valut d'être à nouveau au cœur d'une vague de popularité.

Le cheval frison est actuellement une figure emblématique de l'histoire hollandaise, et il est l'unique cheval habilité à conduire l'attelage de la reine Beatrix, marraine de l'association royale du stud-book du frison (FPS), lors de l'ouverture de la session annuelle du parlement hollandais[1] La race des frisons s'est vu consacrée par les Haras nationaux français depuis 2004 en temps que cheval de selle.

Description

Tête du Frison

Le Frison toise à peu près de 1, 55 à 1, 66 mètres au garrot et peut atteindre 1, 75 m pour les plus grands spécimens. Son port de tête le fait toujours paraître plus grand qu'il n'est en réalité. Il est toujours noir zain sauf en cas de croisement (C'est pour cela qu'on le surnomme «la perle noire»). Sa tête est noble et expressive, pas particulièrement longue, avec de petites oreilles dont les pointes se rapprochent. L'encolure, portée particulièrement haut, rehausse son port de tête altier. Son dos est court et fort, l'épaule longue et profonde. La croupe est un peu oblique. C'est un cheval puissant, avec des fanons et une crinière particulièrement apportée de longs crins caractéristiques : noirs et fréquemment ondulés ou frisés. Aucune marque blanche n'est acceptée : ni liste, ni balzane. Quelquefois, une petite étoile blanche est tolérée pour les juments, mais jamais pour les étalons reproducteurs.

Il est apprécié pour son allure, surtout le trot car il est particulièrement gracieux, ce qui le rend particulièrement populaire pour les attelages. Sa présence en compétition de dressage reste toujours marginale. C'est un cheval dit «tardif». Il est couramment admis qu'il atteint l'âge adulte vers 5-6 ans, au lieu de 3 ans pour la majorité des autres races de chevaux. Son caractère est en or, il se prête volontiers aux ordres de son cavalier, particulièrement attachant.

Modèles de Frison

Un Frison baroque
Un cheval Frison typé sport

Il existe trois modèles de chevaux Frisons :

Reconnu en 1929, comme étant un cheval «lymphatique», le cheval frison est au contraire de ce qu'on pense, à sang chaud. Il est particulièrement réactif et sensible. Ses formes sont particulièrement marquantes : un port altier, une encolure corpulente typée, héritée du cheval espagnol, c'est-à-dire incurvé en col de cygne, posé sur un poitrail particulièrement ouvert et de fortes épaules. Il possède des antérieurs et des postérieurs particulièrement puissants, une croupe ronde et musclée, avec énormément de crins (crinière, queue, fanons). Le frison de type sport possède moins de crins. Autre particularité : il possède de petits poumons qui lui interdisent la haute compétition dans certaines disciplines.

Papiers, livres et prédicats

Il existe des papiers différents attribué au cheval frison :

Les chevaux sont répartis dans différents livres :

sont plein papier (papier jaune-vert)  ;

Les prédicats sont des titres qui leur permettent d'être différenciés pour leur modèle, allures et aptitudes sportives entre juments, étalons, hongres et entiers.

Il existe des prédicats spécifiques plus rares, qui sont décernés suivant les aptitudes sportives des frisons.

Sélection

Pour les étalons, les juments, les hongres, et les poulains. La sélection des étalons est particulièrement stricte ; celle-ci détermine si oui ou non un entier peut devenir étalon Stambœk, c'est-à-dire reproducteur : on compte à peu près 800 entiers inscrits chaque année et entre 200 et 300 étalons acceptés à l'inscription à Leeuwarden en Hollande. Il n'en ressort que cinq ou six. Il existe une sélection identique aux États-Unis, compte tenu de la distance et le marché intéressant que les Pays-Bas entretiennent avec eux. En 2006, uniquement 76 étalons sont inscrits.

Ispazon et Warlander

L'Ispazon est une nouvelle race équine française issue du croisement entre un cheval de race Frison et un cheval ibérique (Pure race espagnole ou Lusitanien). La race n'est pas reconnue par les haras nationaux en France, les chevaux issus de ce croisement sont enregistrés en Origines Constatées en attendant une éventuelle reconnaissance, comme ce fut le cas pour la race du Henson. Le registre de la race est tenu par L'AFCI (association française du cheval Ispazon) qui enregistre les poulains issus de ce croisement selon les critères suivants : Le cheval Ispazon est défini par un géniteur frison et un géniteur ibérique, un géniteur frison ou ibérique et un géniteur ispazon ou deux géniteurs ispazon. Suivant les origines du cheval, il est admit soit sur le registre "Ispazon" soit sur le registre "Breeding Stock", autrement dit "réserve d'élevage". Les chevaux gris ou qui grisonnent en vieillissant sont enregistrés en "réserve d'élevage" Seule une étoile en tête ou ailleurs est tolérée (pas de balzanes, pas de liste. ) Cette race existe aux états-unis sous le nom de Warlander. Sæta del Tessuor est la première pouliche ispazonne.

Arabo-Frison

Un arabo-frison

Le croisement du Frison avec l'Arabe donne un arabo-frison, un cheval particulièrement élégant.

Marché et tarif

Le Frison fait la fierté des Pays-Bas. Elle est la «mascotte» hollandaise. Ceux-ci, qui possèdent les 3/4 des chevaux frisons dans le monde se sont d'ailleurs rendu compte de la valeur marchande de leurs chevaux et ont rapidement développé un marché fructueux avec les États-Unis, qui achètent les poulains par lot et qui s'offrent, comme pour certains millionnaires Américains, des étalons acceptés autour de 1 500 000 €.

Prix :

Disciplines sportives

Le cheval Frison est un cheval dit «tardif». Il est couramment admis qu'il atteint l'âge adulte vers 5-6 ans, au lieu de 3 ans pour la majorité des autres races de chevaux. Le Frison est particulièrement à l'écoute à l'attelage et impose une certaine classe. Il est le prestige de la discipline même. Une chaise frisonne lui est même attribuée. Seul le frison est habilité à la conduire. Cette dernière est rare et numérotée. (chaise frisonne : Steejstaard)

Le cirque est pour le Frison une manière de trouver une «utilité» à la race ; grâce à sa docilité, sa complicité, son amour pour le jeu, l'attention porté vers son dresseur. C'est ici qu'il nous fait découvrir ses aptitudes à la haute école.

Le dressage est une discipline où le frison est de plus en plus accepté. Il y était fréquemment rejeté à cause de son modèle reconnu comme trop typé. Le TREC et la randonnée sont des disciplines où on retrouve quelquefois des chevaux Frisons, plutôt légers. Malgré le fait qu'il ait de trop petits poumons, il peut, de façon raisonnable, exécuter les niveaux les plus faciles.

C'est dans l'endurance, qu'il montre ses moins bonnes performances dans la mesure où il ne possède pas une grande résistance à un effort intense et durable. Il faut ici encore, entraîner son souffle. Le saut d'obstacles n'est pas non plus sa discipline de préférence, mais il exécute lorsque même quelques parcours de droits et d'oxers.

Frisons célèbres

Notes et références

  1. 'Le Frison, l'or noir des chevaux, Chevaux de rêves, éditions Larivière, pp. 120-3.

Liens externes

Bibliographie

  • Le Frison, l'or noir des chevaux, Chevaux de rêves, éditions Larivière.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
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