Cheval canadien

Le cheval canadien est la race chevaline «nationale» du Canada et la race chevaline du «Patrimoine agricole» du Québec. Il est aussi appelé le Petit cheval de fer.

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Définitions :

  • Canadian horse, French Canadian : nommé "le petit cheval de fer". Race constituée et forgée par les colons du Canada à partir de ... (source : lexiqueducheval)
Cheval canadien icône cheval
Jument alezane

Région d'origine
Région Québec Québec, Canada Canada
Caractéristiques
Morphologie Cheval de selle
Taille 1, 40m à 1, 60m
Robe Généralement noire, baie ou alezane.

Le cheval canadien est la race chevaline «nationale» du Canada et la race chevaline du «Patrimoine agricole» du Québec. Il est aussi appelé le Petit cheval de fer.

Formation de la race

Le cheval était inexistant sur le continent américain au moment de l'arrivée des premiers Européens. Les Espagnols débarquèrent alors des chevaux au Mexique (Cortez) en Floride (de Soto), les Anglais en plusieurs lieux des 13 colonies d'origine, les Hollandais à New York et les Français à Port-Royal (le cheval acadien) ainsi qu'à Québec (le cheval canadien). Il n'y aura pas de contacts entre les différents contingents avant fort longtemps.

La Nouvelle-France, qui deviendra bien plus tard le Canada, était alors une province de France, comme la Normandie ou la Champagne. C'est à ce moment que Louis XIV ordonne de créer un haras royal dans chacune de ses provinces. En Nouvelle-France, la situation est plus complexe du fait de l'absence totale de chevaux sur le territoire. À partir de 1665, on envoie par conséquent des juments et des étalons pour les y établir.

Environ 82 chevaux auraient été envoyés en Nouvelle-France entre 1665 et 1671. Ils proviendraient des haras du Roi, lequel mettait sur pieds un haras par province française, mais il n'y a aucune preuve rédigée de cette provenance. L'unique certitude est que tous ces chevaux envoyés par Louis XIV provenaient de France.

Les premiers chevaux sont attribués à des communautés religieuses (Ursulines... ) et gentilshommes (monsieur de Saint-Ours, monsieur de Sorel, ... ). Un contrat était alors établi entre le bénéficiaire et les fonctionnaires de Jean Talon, l'Intendant de l'époque. Ce contrat exigeait que la personne prenne soin de l'animal, le fasse se reproduire et remette un poulain à l'administration sous les 3 ans. Les poulains étaient à leur tour redistribués selon les mêmes modalités et exigences.

Ce dispositif a eu un fort succès et a vite fait exploser la population de chevaux en Nouvelle-France. Les 82 chevaux importés entre 1665 et 1671 donnèrent naissance à 13 000 en 1763.

On peut dire tandis qu'une race est née. La population chevaline s'est développée en vase clos pendant près de 100 ans. Le cheval était la fierté des habitants de cette époque de la Nouvelle-France. Le cheval était si populaire que l'administration a dû tenter de limiter le nombre de chevaux. Pendant de nombreuses années, il y avait à peu près un cheval par cinq habitants. Ils servaient à l'ensemble des travaux, que ce soit pour le labour ou pour aller à l'église du village le dimanche matin. La messe du dimanche était fréquemment une occasion d'improviser des courses pour savoir quel était le cheval le plus vaillant du village. Ce comportement amena les premières limites de vitesse dans les villes.

C'est vers 1830 que les Anglais, obéissant à leur instinct de commerçant, tentent d'angliciser le cheval canadien par l'importation d'individus des races britanniques ou écossaises. Pendant les années 1850 et suivantes, la race canadienne fait face à des problèmes de discrimination. Les anglais disent vouloir perfectionner la race en la croisant avec des chevaux de races anglaises. Comble de malheur, à la même époque, les États-Unis importent énormément de chevaux pour leurs besoins guerriers. À la fin du XIXe siècle, la population de chevaux canadiens est particulièrement basse et la race est en voie d'extinction.

En 1895, Édouard Barnard, le surintendant du Département d'agriculture du Québec demande au Dr J. A. Couture m. v. de fonder la Société des éleveurs de chevaux canadiens. Il ouvre un ouvrage généalogique après une inspection méthodique de chevaux candidats au statut de cheval de race canadienne. En 1908, le Parlement du Canada s'intéresse lui aussi au dossier, fait reprendre l'inspection et permet l'ouverture du livre généalogique qu'on pourrait qualifier de moderne.

Histoire moderne

Le XXe siècle se partage en hauts et en bas. La compétition avec le cheval vapeur, en premier lieu de l'automobile puis du tracteur vient presque à bout du petit cheval de fer. Il n'en reste qu'environ 400 vers les années 1970. Les Canadiens-Françaisen sont fiers, ils décident alors de sauver leur cheval. C'est la campagne de sourdine, c'est le discours de la responsabilité et de la fierté qui a cours.

Le nombre de naissances enregistrées à la SECC a été assez stable de l'ouverture du registre au début des années 1900 jusqu'en 1980. Les enregistrements sont l'ordre de 25 à 50 poulains par année. En 1981, la ferme provinciale décide de procéder à la dispersion complète du troupeau La Gorgendière à Deschambault. À partir de cette date, le nombre de poulains enregistrés par année s'est mis à grimper pour atteindre un sommet en 1999-2000 avec à peu près 500 poulains. En moins de vingt ans, le nombre de naissances de chevaux enregistrés est multiplié par dix. Depuis l'an 2000, les naissances se sont stabilisées entre 450 et 500 poulains enregistrés par année.

L'histoire du cheval canadien est aussi l'histoire des colons français qui sont devenus les canadiens-français pour devenir les québécois. Au départ, les chevaux exportés en Nouvelle-France étaient destinés aux classes sociales plus hautes. Il faut savoir qu'en Europe, l'usage des chevaux était presque exclusivement réservé aux nobles. Les paysans n'avaient pas accès aux chevaux et devaient se contenter de bovins pour la traction animale. En Nouvelle-France, la population de chevaux a grossi de façon tellement rapide que l'ensemble des couches de la société ont pu y avoir accès. Il devait y avoir en moyenne un cheval par famille avec un ratio calculé d'un cheval pour cinq habitants. Lorsque de riches visiteurs européens venaient visiter la Nouvelle-France, ils étaient scandalisés de voir que les paysans possédaient des chevaux, et que pire, ces paysans osaient dépasser la carriole des nobles. L'administration a bien essayé de contrôler la population de chevaux, d'inciter les gens à élever plus de bestiaux et moins de chevaux, mais rien n'y fit, le cheval était trop populaire.

Durant le régime anglais, il y a eu de nombreuses tentatives pour assimiler les francophones. Les chevaux étaient une grande fierté des francophones, l'administration anglophone a fit par conséquent la promotion du croisement des chevaux canadiens avec des étalons de races anglaises et des chevaux de trait comme le Percheron. Les francophones sont tombés dans la classe sociale la plus basse et leurs chevaux aussi. La population des chevaux canadiens s'est mise à tomber. La création de la SECC a permis de sauver la race. Même aux débuts des années 1900, les cultivateurs francophones n'étaient pas riches et bien peu avaient les moyens de faire enregistrer leurs chevaux canadiens. Avec l'arrivée de l'automobile, les classes supérieures de la société de l'époque ont vite remplacé les chevaux par les voitures. Ce fut la même chose dans les champs où les cultivateurs les plus riches remplacèrent vite le cheval par le tracteur. Le cheval perd son "statut social", et sa population va en diminuant. urant les années 1950 et 1960, seuls les paysans les plus pauvres ou les inconditionnels des chevaux utilisent toujours la traction hippomobile à la ferme. Ils vivent particulièrement modestement, le cheval passe de symbole de valorisation sociale à symbole de retard social et même quelquefois de pauvreté. Durant les années 1970, le cheval reprend doucement ses lettres de noblesse, mais est réservé à une élite faisant du sport équestre. Le gouvernement québecois travaille à rendre le cheval canadien plus attrayant pour les compétitions équestres dans sa ferme à Deschambault. À mesure que le cheval canadien reprend ses lettres de noblesse, sa population reprend en vigueur.

Progressivement, la race se redresse. Les hommes politiques canadiens reprennent conscience de son importance. L'Assemblée nationale du Québec vote en 1999 une loi unanime déclarant la races chevaline et bovine canadiennes mais aussi la race de volailles Chantecler Patrimoine agricole du Québec.

De la même façon, le Parlement du Canada déclare en 2002, le "Cheval canadien" Race nationale du Canada.

En 2007, la race du "cheval canadien" compte à peu près 7 000 sujets vivants.

Standard

Jument noire

Le cheval canadien a une hauteur de 1, 40m à 1, 60m au garrot. C'est un cheval de trait léger et d'équitation particulièrement polyvalent. Il est utilisé dans plusieurs disciplines équestres. Sa robe ou couleur la plus commune est noire, mais il y a également de nombreux sujets de couleur baie ou alezane. Depuis quelques années, des sujets de couleur blanche ou crème sont apparus.

Voir aussi

Liens externes

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 24/03/2009.
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